Les indépendantistes catalans en marche contre la condamnation de leurs dirigeants

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Des « marches de la liberté » ont été organisées au départ de cinq villes catalanes pour converger à Barcelone vendredi, jour de grève indépendantiste et de manifestation.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 21h25

Temps de Lecture 2 min.

Ces défilés ont bloqué des routes et créé des bouchons dans une zone fondamentale pour l’économie espagnole, et point de passage vers le reste de l’Europe.
Ces défilés ont bloqué des routes et créé des bouchons dans une zone fondamentale pour l’économie espagnole, et point de passage vers le reste de l’Europe. Mar Grau / AP

Chapeau de paille, chaussures de randonnées et sac à dos chargé de provisions. Comme des milliers d’autres indépendantistes, Jordi Soler a entamé mercredi 16 octobre une marche de 100 kilomètres vers Barcelone pour « paralyser » la Catalogne en réaction à la condamnation de leurs dirigeants. « C’est pour démontrer que nous pouvons paralyser la Catalogne, démontrer que Madrid doit commencer à enfin agir parce que, sinon, la situation lui échappera », assure ce doctorant de 25 ans.

Convoquées par les puissantes associations séparatistes ANC et Omnium, ces marches ont commencé deux ans, jour pour jour, après le placement en détention provisoire de leurs dirigeants de 2017, Jordi Sanchez et Jordi Cuixart, condamnés lundi à neuf ans de prison. « Ces marches montrent le meilleur [visage] du peuple catalan », s’est exclamé le président indépendantiste de la région, Quim Torra, qui s’est uni à la colonne partie de Gérone.

Un drapeau indépendantiste attaché à son sac, Jordi est parti de Gérone, ville dominée par les séparatistes. Après deux jours de manifestations dans cette région du nord-est de l’Espagne, dont plusieurs ont dégénéré en heurts violents avec la police, ces « marches de la liberté » ont été organisées au départ de cinq villes catalanes pour converger à Barcelone vendredi, jour de grève indépendantiste et de manifestation.

Ces défilés ont bloqué, mercredi, des dizaines de kilomètres de routes et d’autoroutes et créé des bouchons dans une zone fondamentale pour l’économie espagnole, et qui est un point de passage vers le reste de l’Europe.

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Marches contrastant avec les manifestations de Barcelone

Avec ses 10 000 participants, selon les organisateurs, la marche la plus importante est celle de Gérone, ville dont Carles Puigdemont fut le maire avant de présider la région jusqu’à sa destitution par Madrid après la vaine déclaration d’indépendance de 2017 et sa fuite vers la Belgique.

A peine réchauffés par un timide soleil d’automne, les marcheurs se sont rassemblés de bon matin sur la place du 1er octobre (2017), rebaptisée ainsi en souvenir du référendum d’autodétermination interdit. Certains seront présents du début à la fin, d’autres ne feront qu’une partie du trajet.

Salués par des coups de klaxon de nombreux conducteurs, ils avancent dans une ambiance festive. « Tout ça est très pacifique et c’est bien, même si on n’a pas besoin que tout soit toujours joli et bien tranquille. Parfois, il faut être plus ferme », glisse Jordi Soler.

Ces marches contrastent avec les manifestations ayant dégénéré, lundi et mardi, à l’appel de groupes plus radicaux et aux dirigeants anonymes comme les Comités de défense de la République et la plate-forme « Tsunami démocratique ».

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