les incertitudes s’accumulent pour les chefs d’entreprise

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Le flou entourant le retrait britannique de l’Union européenne complique les préparatifs des entreprises des deux côtés de la Manche.

Par Publié aujourd’hui à 09h10

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A Londres, le 26 septembre. Si la date du divorce entre le Royaume-uni et l’Union européenne approche, les modalités du Brexit restent vagues.
A Londres, le 26 septembre. Si la date du divorce entre le Royaume-uni et l’Union européenne approche, les modalités du Brexit restent vagues. TOLGA AKMEN / AFP

Gary Haworth et Nicolas Jean-Jean se sont connus, il y a vingt ans, sur un gazon lyonnais. L’Anglais travaillait pour Black & Decker. Le Français excellait au hockey. Ils sont devenus amis en taquinant la crosse et n’ont cessé, depuis, de traverser la Manche. Pour des raisons professionnelles mais aussi par fidélité : l’Anglais a épousé une Française, le Français une Britannique. Pères de famille, chefs d’entreprise, expatriés, ni l’un ni l’autre ne voulaient du Brexit. Ils s’y préparent pourtant depuis des mois, dans le flou le plus complet.

Car, si la date du divorce approche, ses modalités restent on ne peut plus vagues. Avec ou sans accord, le gouvernement de Boris Johnson semble décidé à mettre les voiles le 31 octobre. Côté français, on prépare les esprits au pire. Sur 100 000 entreprises tricolores qui commercent régulièrement avec le Royaume-Uni, 20 000 ont récemment été recontactées par Bercy. Un colloque portant sur des aspects techniques, comme les passages en douane et la circulation des données, était organisé, jeudi 26 septembre, au siège du Medef à Paris.

Lire aussi Brexit : « Si Boris Johnson ne demande pas un report, les conséquences peuvent être très graves »

En Angleterre aussi, « il y a des réunions presque chaque semaine, observe Nicolas Jean-Jean. Seulement, celles auxquelles j’ai assisté dans les chambres de commerce se concluaient toujours de la même façon : pour les points les plus importants, personne n’est au courant de rien ». Avery, l’entreprise spécialisée dans l’impression d’étiquettes dont il chapeaute, depuis les environs de Londres, les activités pour l’Ouest de l’Europe, importe près de 80 % de ses matières premières du continent. Elle y réexpédie une partie de ses produits finis, pour un chiffre d’affaires annuel d’environ 50 millions d’euros.

Comment voulez-vous qu’on planifie un business ?

« Après le référendum en 2016, on a beaucoup subi la dégradation de la livre sterling, rappelle le directeur. Le manque à gagner, sur une demi-année, a avoisiné les 300 000 euros… » Les contrats ont été renégociés, les marges stabilisées, mais l’incertitude, elle, est allée croissant.

Dans la perspective d’un Brexit, le 29 mars, l’usine Avery, près de Northampton, a accumulé des montagnes de stocks. Il fallait se tenir prêt à les expédier vers un site de l’entreprise en Allemagne. « Le plus dur a été d’harmoniser les systèmes informatiques entre nos deux usines, se souvient M. Jean-Jean. Cela a représenté un gros coût en termes de développement et d’heures supplémentaires ». La trésorerie en a fait les frais. Pour rien, puisque le retrait a finalement été reporté.

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