Les incertitudes et les défis du Royaume-Uni sans l’Union européenne

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Boris Johnson échange avec des étudiants du département de mathématiques du King’s College à Londres, le 27 janvier.
Boris Johnson échange avec des étudiants du département de mathématiques du King’s College à Londres, le 27 janvier. DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP

Le 19 décembre 2019, depuis une Chambre des communes largement renouvelée et désormais majoritairement conservatrice à la suite des élections générales une semaine plus tôt, Boris Johnson a promis un « nouvel âge d’or » à ses compatriotes. Qu’entend par là concrètement le premier ministre britannique, alors que le Royaume-Uni s’apprête à solder quarante-sept années d’appartenance à l’Union européenne (UE) le 31 janvier au soir ?

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La réponse est d’autant plus compliquée à articuler « que nous ne sommes pas tout à fait sûrs qu’il y ait une vraie stratégie à Downing Street », confie un diplomate européen. « Je ne crois pas que le gouvernement ait une quelconque vision pour le futur du pays, renchérit Nick Wright, chercheur en sciences politiques à l’University College de Londres. Nous avons passé trois ans et demi à nous déchirer sur le Brexit sans un véritable débat national sur le rôle et la place du Royaume-Uni dans le monde après le divorce avec l’UE. »

« Pas sûr qu’il y a une vraie stratégie »

La première ministre Theresa May avait bien insisté sur le concept de « Global Britain », mais M. Johnson l’a peu utilisé jusqu’à présent, et « on attend toujours de savoir ce qu’il recouvre précisément, son ambition et les moyens concrets d’y parvenir », ajoute Sophia Gaston, directrice du British Foreign Policy Group.

Quelques signaux faibles permettent quand même d’éliminer des pistes et d’en esquisser d’autres. Boris Johnson a gagné le scrutin du 12 décembre 2019 sur une promesse simple : « Get Brexit done » (réalisons le Brexit). Les ressorts du vote en faveur du divorce avec l’UE, lors du référendum de 2016, ont largement été commentés. Une partie des Brexiters (plutôt ceux issus des couches populaires) ont réclamé d’être davantage protégés de la mondialisation et exprimé un ras-le-bol de l’immigration, jugée excessive. D’autres, sur une ligne très idéologique, souhaitent que soit « terminé le travail » de Margaret Thatcher et plaident pour la poursuite d’un agenda ultralibéral empêché, selon eux, par les règles européennes.

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Pour l’instant, Boris Johnson semble vouloir donner des gages à ces deux types de Brexiters, et à leurs demandes a priori contradictoires, tout comme aux électeurs qui ont voté conservateur en décembre par lassitude : ils veulent en finir avec les atermoiements consécutifs au référendum, mais rejettent aussi les neuf années d’austérité imposées par les précédents gouvernements tories.

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