Les îles Caïmans et le Panama rejoignent la liste noire des paradis fiscaux dressée par l’UE

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C’est un retour en arrière dont il se serait bien passé. Le Panama, qui en était sorti en 2018 après s’être engagé à faire des réformes, rejoint de nouveau la liste noire des paradis fiscaux dressée par l’Union européenne (UE). Les 27 ambassadeurs des pays de l’Union ont également pris la décision, mercredi 12 février, de « blacklister » les îles Caïmans, territoire britannique d’outre-mer, les Seychelles et les Palaos. Une liste qui doit être confirmée mardi prochain, lors d’une réunion des ministres des finances de l’UE.

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La Turquie en sursis

Les îles Caïmans sont le premier territoire d’outre-mer britannique à passer sur la liste noire de l’Union européenne (UE). « La raison principale est qu’elles n’ont pas mis en œuvre les réformes nécessaires », promises à l’Union avant la fin de 2019, a expliqué l’une des deux sources. Il est notamment reproché aux îles Caïmans d’avoir une législation facilitant l’établissement de structures offshore.

La Turquie – qui avait pourtant elle aussi des engagements à remplir – « échappe à la liste noire », a rapporté l’autre source. Ce pays, qui devait adopter des mesures à la fin de 2019 pour un échange automatique d’informations fiscales avec les Etats de l’UE, ne les a pas mises en place. Mais « on lui laisse un peu plus de temps », a ajouté cette source, alors que les relations entre l’UE et la Turquie sont tendues depuis les purges menées par le président, Recep Tayyip Erdogan, dans la foulée de la tentative de coup d’Etat de 2016 dans ce pays.

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Sanctions limitées

Les ministres des finances de l’UE avaient dressé pour la première fois leur liste noire en décembre 2017 à la suite de plusieurs scandales, dont les « Panama papers » et « LuxLeaks », pour mieux lutter contre l’évasion fiscale des multinationales et des grandes fortunes. Actuellement, la liste noire de l’UE comprend huit pays ou juridictions : les Samoa américaines, les Fidji, Guam, Oman, le Samoa, Trinité-et-Tobago, les îles Vierges américaines et le Vanuatu.

Les sanctions à l’encontre des pays « blacklistés » sont assez limitées : il est simplement prévu de geler les fonds européens qu’ils auraient pu recevoir. La liste noire épinglait au départ 17 pays mais avait ensuite considérablement rétréci, en raison de promesses de plusieurs mauvais élèves faites à l’Union européenne de changer leur législation fiscale.

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