les handicaps de Timmermans, le champion des socialistes pour remplacer Juncker

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Le numéro deux de la Commission européenne a surclassé le chef de file des conservateurs du PPE, Mandref Weber, pendant la campagne.

Par et Publié aujourd’hui à 15h13

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Frans Timmermans vote aux élections européennes, à Heerlen, aux Pays-Bas, le 23 mai.
Frans Timmermans vote aux élections européennes, à Heerlen, aux Pays-Bas, le 23 mai. MARCEL VAN HOORN / AFP

C’est tout le paradoxe de la candidature de Frans Timmermans, 58 ans, pour le remplacement de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne. Brillant orateur, le Néerlandais a survolé les débats entre « têtes de listes » des partis politiques paneuropéens, mais nombre d’observateurs bruxellois estiment que ses chances sont minces, pour ne pas dire nulles, d’accéder au plus haut poste de l’Union.

Et pourtant, dans ce processus de désignation encore très ouvert – tout dépendra des résultats des élections du 26 mai, mais aussi des rapports de forces entre dirigeants des pays membres au Conseil européen –, son nom pourrait, malgré tout, finir par sortir du lot.

Verbe passionné, répliques cinglantes : aidé par son expérience de député à la Seconde chambre de La Haye, où les élus ne peuvent se contenter de lire un texte préparé, et de parfait polyglotte – il parle couramment sept langues –, le social-démocrate a laissé peu de place à l’Allemand Manfred Weber, candidat de la droite européenne (Parti populaire européen, PPE). Il s’est également montré plus à l’aise que Margrethe Vestager, la médiatique commissaire à la concurrence, une des candidates des libéraux.

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M. Timmermans dispose d’un curriculum enviable : il est toujours premier vice-président de la Commission Juncker, chargé notamment de l’Etat de droit, et il fut ministre des affaires étrangères dans son pays. Peu contestent sa stature de dirigeant ou sa connaissance de la machine communautaire.

Par ailleurs, son camp, au niveau européen, pourrait s’en tirer mieux que prévu, grâce aux performances annoncées des socialistes espagnols, mais aussi à la participation au scrutin des Britanniques pour cause de Brexit toujours non concrétisé. Même si les travaillistes du Royaume-Uni pâtissent de l’incapacité de leur chef, Jeremy Corbyn, à s’engager en faveur d’un second référendum sur l’appartenance à l’UE, M. Timmermans devrait quand même engranger quelques élus au profit de la famille socialiste. Au contraire du PPE, qui ne tirera a priori aucun bénéfice de la participation du Royaume-Uni aux élections, car les conservateurs britanniques sont affiliés au parti eurosceptique ECR.

Soutiens incertains

M. Timmermans, champion d’une coalition européenne allant de l’extrême gauche aux libéraux en passant par les écologistes ? Pourquoi pas : Emmanuel Macron indiquait, dans un entretien avec le quotidien belge Le Soir mercredi 22 mai : « On a besoin de femmes et d’hommes qui connaissent bien l’Europe, ont une légitimité forte et correspondent au projet de coalition de progrès que je souhaite, en travaillant avec les sociaux-démocrates, avec une partie des chrétiens-démocrates et des écologistes. »

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