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La vidéo a été prise depuis les étages d’une résidence confortable de Wuhan, jeudi 5 mars : on entend plusieurs voix crier : « C’est faux, c’est faux, tout est faux. » En bas, l’une des vice-premier ministres, Sun Chunlan, connue pour être la seule femme parmi les 25 membres du Bureau politique du Parti communiste, est accompagnée d’une délégation pour inspecter l’organisation de la quarantaine à Wuhan. D’autres vidéos ont été publiées sur les réseaux sociaux chinois, filmées de plusieurs appartements, et même une apparemment prise par des membres de la délégation ou des accompagnateurs.
Today vice prime minister Sun Chunlan #孙春兰 visited Wuhan Qingshan Kaiyuan residential community. It’s meant to be a… https://t.co/4UkmaLS6T9
Ce que les habitants reprochent aux autorités devant Mme Sun, c’est l’organisation des distributions de vivres pour les habitants qui n’ont plus le droit de sortir de chez eux. Depuis mi-février, Wuhan, le cœur de l’épidémie de coronavirus, a encore renforcé les mesures de quarantaine, en fermant les résidences. Dans ces conditions, les comités de résidents, organes de proximité du Parti communiste, organisent l’approvisionnement en vivre… plus ou moins bien.
Ces vidéos suggèrent que les autorités locales ont voulu faire croire à la vice-ministre que tout était parfaitement organisé. Une résidence Potemkine en quelque sorte. Les médias d’Etat chinois ont même repris l’affaire vendredi matin : le Quotidien du peuple a diffusé la vidéo, et même si le compte en anglais du média officiel a rapidement supprimé le Tweet, la version en langue chinoise est toujours disponible.
La censure reste forte
Le quotidien nationaliste Global Times a aussi couvert l’événement dans un court article, indiquant que « le groupe du gouvernement central a ordonné au gouvernement local de mener l’enquête et de résoudre le problème immédiatement ». Raté pour l’opération de communication. La vice-première ministre Sun a aussi ordonné aux responsables d’« améliorer leur travail et d’éviter la bureaucratie », a déclaré un porte-parole du Conseil des affaires d’Etat lors d’une conférence de presse quotidienne vendredi 6 mars.
“It’s fake! It’s fake!” shout residents of a community in #COVID19 epicenter Wuhan in a viral video on China’s soci… https://t.co/BGB1rA7i3R
Depuis le début de l’épidémie, les autorités locales de Wuhan et du Hubei ont été copieusement critiquées par les internautes chinois, mais aussi par la presse d’Etat, pour avoir minimisé le risque d’épidémie, perdant ainsi de précieuses semaines avant de lancer l’alerte. Les plus hauts responsables de la province du Hubei et de la ville ont été limogés.
Les autorités ont fait preuve d’une relative souplesse dans la gestion de la communication autour de l’épidémie, laissant parfois s’exprimer la colère des citoyens, comme lors de la mort du médecin Li Wenliang, qui avait tenté de prévenir ses collègues de la dangerosité du virus, avant d’être arrêté et menacé par la police locale.
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