les guerres commerciales et la crise politique signent la fin d’un âge d’or économique

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Le ralentissement, qui avait débuté avant le mouvement de protestation, s’aggrave. Et une éventuelle remise en cause du statut de la ville par Pékin pourrait déstabiliser son modèle de développement.

Par Publié aujourd’hui à 06h22, mis à jour à 06h28

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Manifestation anti-Pékin à Hongkong, le 16 août.
Manifestation anti-Pékin à Hongkong, le 16 août. MANAN VATSYAYANA / AFP

A l’image de Hongkong, la compagnie aérienne Cathay Pacific s’enfonce dans la crise et la Chine en est la première responsable. C’est en effet la télévision publique chinoise CCTV qui a révélé, vendredi 16 août, la « démission » de Rupert Hogg, le patron du transporteur. Du jamais vu à Hongkong, quatrième Bourse mondiale, dont Cathay est l’une des valeurs vedettes même si Air China détient 29,9 % de son capital.

Ecartelé entre une bonne partie de ses 27 000 salariés qui soutiennent voire participent aux protestations anti-Pékin et un gouvernement chinois qui veut interdire à ces mêmes salariés de poser un pied en Chine voire de survoler son territoire, le patron de Cathay Pacific a officiellement jeté l’éponge. A moins que Pékin ne l’ait jugé trop complaisant avec les grévistes et ait voulu envoyer un message aux milieux d’affaires.

Lire aussi Hongkong : le directeur général de la compagnie Cathay Pacific démissionne à la suite des pressions chinoises

Son successeur, Augustus Tang, 60 ans, un vétéran du principal actionnaire, le groupe Swire, aura la tache d’autant moins facile que Hongkong est peut-être en train d’entrer en récession. Au deuxième trimestre, la croissance n’a été que de 0,5 % sur un an mais elle a reculé de 0,4 % par rapport au trimestre précédent, a-t-on appris vendredi. Si elle recule encore au troisième trimestre, le territoire sera techniquement en récession. Jeudi, le gouvernement a révisé ses prévisions à la baisse, estimant que la croissance devrait être comprise entre 0 % et 1 % en 2019. Le pire chiffre depuis dix ans.

Vendredi 9 août, Carrie Lam, la chef de l’exécutif local, avait en grande partie attribué les difficultés actuelles aux manifestations, parfois violentes, qui secouent la ville depuis le 9 juin. A tort. « La croissance ne cesse de se réduire depuis le premier trimestre de 2018 », a reconnu, jeudi 15 août, Paul Chan, le secrétaire aux finances. En 2018, elle avait été de 3 % : la chute est donc brutale.

Chute des importations et des exportations

Cette ville de 7,4 millions d’habitants souffre essentiellement de la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis, du ralentissement chinois et, tout récemment, de la chute du yuan. Comment pourrait-il en être autrement ? Avant même la rétrocession de Hongkong à Pékin, en 1997, les Etats-Unis avaient accepté qu’elle continue de bénéficier d’un traitement économique différent de celui de la Chine.

Hongkong dispose de sa propre monnaie (le HK dollar), de son propre système juridique hérité de la « rule of law » (Etat de droit) britannique et est membre à part entière de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). En raison de cette autonomie, la hausse des droits de douane imposée par le président américain Donald Trump aux produits chinois ne concerne pas Hongkong.

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