les grands groupes financent les études de leurs employés

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Plein emploi oblige, pour se distinguer de la concurrence, les entreprises américaines offrent à leurs salariés, souvent sans qualification, la possibilité de prendre le chemin de l’université.

Par Publié aujourd’hui à 07h00

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« Starbucks, qui a démarré son programme en 2014, est à l’avant-garde d’un effort de formation dans lequel se sont engagées de multiples compagnies. » (Photo: Starbucks, Los Angeles, 2018).
« Starbucks, qui a démarré son programme en 2014, est à l’avant-garde d’un effort de formation dans lequel se sont engagées de multiples compagnies. » (Photo: Starbucks, Los Angeles, 2018). Mike Blake / REUTERS

Fiamma, 24 ans, la serveuse d’un Starbucks de Greensboro en Caroline du Nord, vient de fêter sa maîtrise de sciences politiques et de relations internationales à l’université d’Etat d’Arizona. Son mari avait même fait le déplacement pour la voir, en longue robe couleur framboise et mortier assorti, recevoir son diplôme. Un voyage tous frais payés, et les compliments de la direction du groupe Starbucks, ravie de voir sa barista réussir ses études supérieures.

La jeune étudiante est la première de sa famille à fréquenter les bancs virtuels de l’université. Et son employeur l’y a bien aidé. Quand elle a passé son entretien d’embauche chez Starbucks, on lui a de suite parlé des possibilités de formation interne. Ceux qui travaillent au moins vingt heures par semaine peuvent s’inscrire aux 80 programmes en ligne proposés par l’université d’Arizona, s’étalant de la philosophie à l’ingénierie électrique. Starbucks s’engage à leur rembourser les quelques milliers de dollars de frais d’inscription.

« Mon manageur m’a bien soutenue, dit Fiamma. Il m’a montré comment monter mon dossier et il s’est arrangé pour me faire travailler seulement deux jours par semaine. » Fiamma fait partie des 12 000 employés du groupe qui suivent les cours de l’Arizona State University et devraient permettre à l’entreprise d’atteindre son objectif de 25 000 diplômés en 2025.

Pour un dollar par jour

Starbucks, qui a démarré son programme en 2014, est à l’avant-garde d’un effort de formation dans lequel se sont engagées de multiples compagnies. Les hypermarchés Walmart, les parcs d’attraction Disney, les restaurants Taco Bell et Chipotle, les cartes de crédit Discover, les grands magasins de bricolage Lowe’s… tous proposent à leurs troupes de retourner à l’école.

« Offrir des formations n’est pas nouveau, nuance Nicole Smith, économiste en chef du CEW (Center on Education and the Workforce) à l’université Georgetown (Washington DC). Depuis longtemps, les grands groupes proposent à leurs cadres de se perfectionner. Mais ce qui est nouveau, c’est que tous les échelons de la hiérarchie sont aujourd’hui concernés, du plus petit jusqu’au sommet. » Disney en Amérique a promis de mettre 150 millions de dollars (135 millions d’euros) dans l’éducation de ses guides, artistes, caissières… Walmart, le numéro un mondial des hypermarchés, a ouvert en 2018 des cours en ligne de gestion, des formations sur la chaîne d’approvisionnement et des séances de leadership dans trois établissements, l’université de Floride, Brandman et Bellevue.

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