les grands enjeux du sommet de l’UA à Addis-Abeba – JeuneAfrique.com

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Premier voyage à Addis-Abeba pour Félix Tshisekedi, début de la présidence continentale pour Abdel Fattah al-Sissi, et même candidature inédite du roi d’Eswatini Mswati III pour lui succéder… Le 32e sommet de l’Union africaine devrait être celui des nouveautés.


• Que fera Sissi de sa présidence ?

Abdel Fattah Al-Sissi lors de la conférence de presse avec Emmanuel Macron, lundi 28 janvier au Caire. © ROMUALD MEIGNEUX/SIPA

Certains espèrent que la présidence égyptienne remettra la Libye au cœur des préoccupations de l’Union africaine

La présidence de l’Égypte devrait être fortement orientée vers la sécurité et la lutte contre le terrorisme. Les contours de cette coopération continentale sécuritaire restent flous.

Certains espèrent que la présidence égyptienne remettra la Libye au cœur des préoccupations de l’Union africaine. « l’Égypte va régler le problème », avance même un fonctionnaire du ministère libyen des Affaires étrangères, présent à Addis-Abeba. Pour autant, Le Caire apporte un franc soutien au maréchal Khalifa Haftar, qui s’est montré jusqu’à présent assez peu soucieux de respecter le processus politique, lui préférant la méthode forte de la conquête militaire.


>>> À LIRE – [Décryptage] Pourquoi la situation s’est détériorée en Libye


Au niveau des infrastructures continentales afin de favoriser l’intégration régionale, le Commissaire aux Affaires économiques Victor Harrison se montre optimiste : « Le président Sissi, avant même de prendre la présidence de l’UA, a fait appel aux acteurs économiques égyptiens pour qu’ils se tournent vers le Sud. Et je peux vous dire que le secteur privé égyptien a entendu le message. »

L’Égypte appuie également les accords de libre-échange au niveau continental et tentera certainement d’abattre les derniers obstacles à l’entrée en vigueur de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLEC).


>>> À LIRE – Les non-dits de la Zone de libre-échange continentale africaine


• Quel nouveau barème pour les contributions des États-membres ?

Les ministres réunis en amont du sommet des chefs d’État de l’Union africaine, le 7 février 2019. © DR / Union africaine.

L’une des modalités discutées prévoyait ainsi de limiter les contributions des cinq principaux donateurs à 40% du budget

Pour éviter que l’UA ne se retrouve dans une situation de trop grande dépendance vis-à-vis des contributions de ses membres ayant les économies les plus florissantes, comme c’était le cas à l’époque de Mouammar Kadhafi, l’institution panafricaine a entrepris de se doter d’un nouveau barème des contributions. Son principe ? Mieux répartir les contributions entre les plus grosses économies et les plus petites.

L’une des modalités discutées prévoyait ainsi de limiter les contributions des cinq principaux donateurs (Afrique du Sud, Algérie, Égypte, Maroc et Nigeria) à 40% du budget et de fixer une contribution-plancher de 200 000 dollars annuels.

Mais le nouveau barème était encore l’objet de désaccords lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères, ce vendredi 8 février à Addis-Abeba.


>>> À LIRE – Union africaine : dernier espoir pour faire avancer la réforme institutionnelle


• Félix Tshisekedi rétablira-t-il le lien avec ses pairs ?

Félix Tshisekedi brandissant la Constitution congolaise, le jour de son investiture à la présidence de la République. © AP Photo/Jerome Delay

 

Le nouveau président de RDC, attendu à Addis-Abeba samedi 9 février, siégera pour la première fois devant ses pairs dans le hall Nelson Mandela lors de l’ouverture du sommet d’Addis-Abeba le lendemain.

Un discours hautement symbolique, puisque c’est dans ce même siège de l’UA à Addis-Abeba que dix chefs d’États du continent avaient rédigé un communiqué conjoint faisant état de « sérieux doutes » sur la validité de son élection.

Les chefs d’État africains ont, depuis, rétropédalé. Dans son discours d’ouverture du conseil exécutif, le 7 février, le président de la Commission Moussa Faki Mahamat a même « noté avec satisfaction le bon déroulement des élections et les transitions intervenues à Madagascar et en République démocratique du Congo ».

Félix Tshisekedi va toutefois devoir renouer le lien entre son pays et l’UA, qui s’était particulièrement distendu sous la présidence de son prédécesseur, Joseph Kabila. Ce dernier, qui entretenait des relations tendues avec la quasi-totalité de ses voisins, ne se rendait presque jamais aux sommets de l’UA.


>>> À LIRE – Présidentielle en RDC : pourquoi l’Union africaine a rétropédalé


• Mswati III va-t-il présider l’Union africaine ?

Mswati III, roi du Eswatini, nouveau nom du Swaziland, en 2013 lors d’une cérémonie. © Themba Hadebe/AP/SIPA

Le profil de ce roi, souvent considéré comme le dernier monarque absolu du continent, fait débat

Le sommet d’Addis-Abeba doit d’ores et déjà désigner le successeur de l’Égyptien Abdel Fattah al-Sissi à la présidence de l’Union africaine. En vertu du principe de rotation, ce siège doit revenir à un pays d’Afrique australe. Et, surprise : selon plusieurs délégations, Mswati III d’Eswatini (nouveau nom du Swaziland) est sur les rangs.

Le profil de ce roi, souvent considéré comme le dernier monarque absolu du continent, fait toutefois débat. Elle parait d’autant plus incongrue que le Rwandais Paul Kagame est parvenu à donner une influence nouvelle à cette fonction au cours de son mandat, qui s’achève aujourd’hui. Il est difficile d’imaginer que ce royaume d’à peine plus d’un million d’habitant puisse exercer un rôle comparable.

Le débat devrait en tout cas être tranché entre les membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).



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JeuneAfrique