Les goûts simples du « président-nouille » Bolsonaro

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Les préférences alimentaires du président du Brésil l’empêchent de toucher à certains mets exotiques, qu’il préfère remplacer par des nouilles instantanées.

Par Publié aujourd’hui à 01h30

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Le président brésilien Jair Bolsonaro dans une cantine de Davos, en Suisse, en janvier.
Le président brésilien Jair Bolsonaro dans une cantine de Davos, en Suisse, en janvier. ALAN SANTOS / AFP

LETTRE DE RIO DE JANEIRO

Dans ses voyages à l’international, il est une chose que Jair Bolsonaro n’oublie jamais d’emporter avec lui dans sa valise. Serait-ce un livre ? Un porte-bonheur ? Une arme à feu ? Rien de tout cela. Il s’agit, tout simplement, de paquets de nouilles instantanées.

Le président du Brésil a en effet des goûts alimentaires à la fois simples et terriblement restreints, l’empêchant de toucher à un certain nombre de mets exotiques, en particulier à l’étranger. Cette sensibilité de palais s’est exprimée avec excès – comme souvent – lors d’un voyage au Japon, du 21 au 24 octobre. M. Bolsonaro, en visite à Tokyo pour l’intronisation de l’empereur Naruhito, est alors convié à un « banquet impérial » infiniment raffiné, à base de poissons et de fruits de mer, dressé tout spécialement pour les chefs d’Etat et têtes couronnées venus assister aux cérémonies, tel le prince Charles, Albert de Monaco ou le président allemand Frank-Walter Steinmeier.

Faute diplomatique au pays du « sushi-sashimi »

Débarqué au festin en frac, le torse bardé de médailles, engoncé dans un costume à queue-de-pie suranné, M. Bolsonaro n’a pas renoncé à ses habitudes, et n’a pas touché au somptueux festin – se contentant des fameuses nouilles, préparées et dégustées à l’hôtel après les festivités. « Je n’aime pas la nourriture à base de poisson, ou alors seulement frit et en ragoût, a cru bon d’expliquer le président aux journalistes, ajoutant, Je n’ai rien mangé. Je pense que j’ai mangé 5 % de ce qu’il y avait sur la table. » Une faute diplomatique, un affront suprême même, au pays du « sushi-sashimi » roi.

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Comme toujours, Bolsonaro ne s’est ni caché ni excusé. Au contraire. Visiblement pas peu fier de son geste, le président d’extrême droite a même pris la pose pour une photo diffusée sur les réseaux sociaux, tout sourire, un paquet de pâte à la main. De quoi consterner les gastronomes brésiliens.

« En peu de mots, Bolsonaro a exposé ses trois attributs majeurs : l’ignorance, le préjugé et la paresse intellectuelle », s’est indigné Marcos Nogueira, chroniqueur culinaire de la Folha de Sao Paulo, déplorant un chef de l’Etat accusé d’« aduler le roi des bouffons Trump », lui-même connu pour son goût immodéré des hamburgers de fast-food.

Les précédents présidents avaient certes leurs petites habitudes, comme le relatait il y a peu l’édition brésilienne du Huffington Post : l’intellectuel Fernando Henrique Cardoso appréciait le bon vin et les plats français raffinés. Le Pernamboucain Lula aimait à trouver à sa table des plats typiquement nordestins, tels les abats ou la queue de bœuf. Dilma Rousseff, de son côté, avait dû renoncer aux pâtes et au riz pour suivre un régime strict qui lui a permis de perdre 15 kg. Enfin, Michel Temer, pendant son « règne » crépusculaire, se contentait de soupes un peu tristes.



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