Les frontières européennes rouvrent en ordre dispersé

0
135

[ad_1]

Un employé de l’hôtel Divani Apollon Palace le jour de la réouverture de l’établissement, à Athènes, le 1er juin.

La situation de la pandémie de Covid-19 est désormais « meilleure en Europe, pire ailleurs » : forte de ce constat, la Commission européenne espère restaurer rapidement l’espace sans passeport de Schengen. S’appuyant sur les rapports du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), qui concluent que le tourisme et les voyages présentent désormais un risque maîtrisable, ses recommandations − ou « lignes directrices » − ont prôné une « réouverture totale » de l’espace Schengen. Elle interviendra lundi 15 juin, mais ne sera pas « totale ».

Soucieuse de sauver à la fois l’une des réalisations majeures de l’Europe et une saison touristique cruciale pour de nombreux pays, la Commission insistait pourtant sur une nécessaire coordination. Celle qui a fait défaut en mars, quand, effrayés par la situation en Italie, la plupart des pays membres ont décidé de mesures de restriction, sans même en informer au préalable Bruxelles. Les capitales semblent, cette fois, avoir entendu l’appel. Mais pas toutes au même rythme.

L’Espagne à reculons

Si des pays du « cœur » de l’Europe − la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, etc. − s’en tiendront à la date du 15 juin, l’Espagne, par exemple, avance à reculons. Elle prévoit une réouverture de ses frontières le 1er juillet seulement et, d’ici là, le gouvernement de gauche de Pedro Sanchez maintient la mise en quarantaine de ceux qui viennent de l’étranger. Une mesure essentiellement dissuasive, les contrôles étant limités et aléatoires.

Lire aussi Coronavirus en France : des indicateurs au vert, une ouverture progressive des frontières

Madrid dit toujours attendre un protocole clair, dessiné à l’échelle européenne, avec des critères sanitaires objectifs permettant de définir dans quelles conditions doit intervenir la réouverture. Avec plus de 27 000 morts confirmés par test (et une surmortalité dépassant les 43 000 décès depuis le début de la pandémie), l’Espagne a renoncé à anticiper au 22 juin la fin des contrôles aux frontières terrestres avec la France d’un côté, et le Portugal de l’autre, comme l’avait annoncé trop vite la ministre du tourisme, Reyes Maroto. L’exécutif ne manque pas de rappeler chaque jour les risques des « cas importés ». Selon l’ECDC, depuis le début du confinement, 104 voyageurs, en provenance essentiellement d’Amérique latine et des Etats-Unis, ont transporté le Covid-19 en Espagne.

En revanche, le gouvernement a autorisé un « projet pilote » afin que puissent venir, dans les îles Baléares, 10 900 touristes allemands dès le 15 juin, afin de tester des mesures strictes de contrôle sanitaire mises en place. Les propriétaires allemands de résidence secondaire dans l’archipel sont aussi autorisés à s’y rendre, au motif que leur situation épidémiologique est similaire à celle des Baléares.

Il vous reste 66.97% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: