Les Français se lancent à la conquête de l’eldorado britannique des crèches privées

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Après Grandir, le numéro trois tricolore, groupe Maison Bleue s’installe au Royaume-Uni en rachetant un acteur local, Old Station Nursery qui gère 12 établissements.

Par Philippe Jacqué Publié aujourd’hui à 13h42

Temps de Lecture 2 min.

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Le Brexit n’y fera rien. Le Royaume-Uni est devenu une terre de conquête pour les spécialistes français de la crèche privée. Trois ans après Grandir, l’un des leaders français du secteur, c’est au tour de Maison Bleue, numéro trois tricolore, de s’installer outre-Manche. « Après deux ans de préparation, nous avons décidé d’acquérir le groupe Old Station Nursery, qui gère douze établissements et quelque 500 places dans la région d’Oxford, annonce au Monde Sylvain Forestier, le cofondateur de Maison Bleue, déjà installée en Suisse et au Luxembourg. C’est une première étape. Nous poursuivrons les achats afin d’en compter une quarantaine d’ici à 2020. Cela nous placerait dans le top 10 britannique. »

Grandir, qui exploite déjà quarante crèches sous la marque Kiddi Caru, est pour sa part numéro quatre. Dans les îles britanniques, le marché des « nursery schools », équivalentes aux crèches et aux maternelles françaises, qui accueillent des enfants de 0 à 5 ans, est évalué à 4,5 milliards d’euros, trois fois plus qu’en France. Surtout, le secteur est extrêmement éparpillé. « Ensemble, les dix premiers opérateurs au Royaume-Uni pèsent moins de 15 % du marché, détaille Jean-Emmanuel Rodocanachi, le patron de Grandir. Nous souhaitons participer à sa consolidation. »

Le marché français « est de plus en plus compliqué »

Alors que la France manque toujours de milliers de places de crèche, pourquoi ses principaux acteurs se précipitent-ils au Royaume-Uni ? L’une des raisons tient au fait que le marché français « est de plus en plus compliqué, explique M. Forestier, bien déterminé cependant à poursuivre son développement. Maison Bleue compte 280 établissements, et nous en ouvrons ou acquérons chaque année une quarantaine. »

Financées à 40 % par l’Etat et les familles, et à 60 % par les collectivités locales ou les entreprises, les crèches sont aujourd’hui sous-financées. Entre des collectivités locales exsangues et le blocage des tarifs par l’Etat, malgré l’inflation, les sociétés privées lucratives, qui détiennent 17 % du marché, sont à la diète.

« Contrairement aux fantasmes, la rentabilité n’était que de 1 % en 2014-2016, selon une étude des données de tous les acteurs français compilée par le cabinet Ernst & Young à la demande de la Fédération française des entreprises de crèches », assure M. Rodocanachi. Et sans subvention publique, la rentabilité nette du secteur hexagonal serait de – 26 %…

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