Les forêts et zones humides d’Argentine ravagées par de graves incendies

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Vue aérienne d’un incendie dans le delta du Parana, à côté de la ville de Rosario, dans la province de Santa Fe (Argentine), le 1er août 2020.

La carte de l’Argentine, déployée sur quatre grands écrans, a retrouvé quelques couleurs verdoyantes. Début septembre, « une grande partie du centre et du nord de l’Argentine était rouge vif », indique Gustavo Fernandez, qui supervise le système d’alerte et de surveillance des urgences du ministère de la sécurité. Depuis cette salle de crise, le gouvernement suit en direct l’évolution des incendies qui ont ravagé le cœur du pays durant l’hiver austral.

Selon les estimations d’associations de défense de l’environnement, près de 350 000 hectares de zone humide ont été affectés par les feux dans la zone du delta du Parana (nord-est), un territoire à la biodiversité très riche. Au moins 48 000 hectares de forêts et de prés ont également été brûlés à Cordoba (centre). Les incendies sont presque tous maîtrisés aujourd’hui, mais « la province de Cordoba a perdu une bonne partie de sa forêt vierge, c’est une véritable tragédie », dénonce Ana Di Pangracio, directrice exécutive adjointe de l’ONG argentine Fondation pour l’environnement et les ressources naturelles (FARN).

Les incendies sont, à 95 %, d’origine humaine, selon le gouvernement. « Ceux qui les déclenchent ont des objectifs variés : libérer des terres à des fins d’élevage intensif, ou éliminer la zone humide pour la convertir en terrain fertile et arable. Dans d’autres cas, il y a une intention de déboiser pour laisser la place à des projets immobiliers », énumère Sergio Federovisky, vice-ministre de l’environnement.

« Rien n’a été fait en 2019 »

Le problème est récurrent : tous les ans, des incendies, en majorité illégaux, détruisent l’importante biodiversité de ce pays grand comme cinq fois la France. Mais cette année, la situation a pris une ampleur jamais vue depuis 2008. « Nous traversons une sécheresse historique [après une année 2019 marquée par de fortes pluies et des inondations], le fleuve Parana est aussi particulièrement bas… Ces conditions climatiques font que les feux peuvent plus facilement devenir hors de contrôle. Nous avions averti les autorités de ce risque », signale Ana Di Pangracio.

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Le gouvernement de centre gauche, au pouvoir depuis décembre 2019, invoque des défaillances de la gestion de l’administration précédente (du président de centre droit Mauricio Macri, 2015-2019). « Ce qui a prévalu dans la lutte contre les incendies ces quatre dernières années, c’est la réponse lorsqu’ils étaient déjà déclenchés. Or une partie déterminante de la réponse se joue sur la prévention. Malheureusement, rien n’a été fait en 2019 pour éviter cette situation », affirme Sergio Federovisky.

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