Les feux de forêt en Grèce, des catastrophes à répétition

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Mercredi soir, pour la deuxième nuit consécutive, les pompiers luttaient pour éteindre les flammes sur l’île d’Eubée. Il y a un an, l’incendie de la station balnéaire de Mati, qui a coûté la vie à 102 personnes, a laissé des souvenirs traumatisants.

Par Publié aujourd’hui à 03h04, mis à jour à 03h16

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Un habitant du village de Makrimalli tente de contenir l’incendie, sur l’île d’Eubée en Grèce, le 13 août.
Un habitant du village de Makrimalli tente de contenir l’incendie, sur l’île d’Eubée en Grèce, le 13 août. YORGOS KARAHALIS / AP

Végétation carbonisée, villages évacués, routes barrées par les flammes, animaux asphyxiés, le paysage aux alentours de la forêt de pins d’Agrilitsa sur l’île grecque d’Eubée est apocalyptique après deux jours d’incendie.

A environ 150 kilomètres du foyer, un nuage noir recouvrait Athènes et laissait sentir l’ampleur du désastre. Sur l’île d’Eubée, mardi 14 août vers 3 heures du matin, les flammes se sont propagées à toute vitesse en raison de violentes rafales de vent, sans faire de victimes humaines mais en réduisant en cendres une forêt de 674 hectares.

Abritant une flore et une faune riche, « le poumon de l’île d’Eubée a été touché » d’après le gouverneur régional sortant, Costas Bakoyannis. « C’est une énorme catastrophe écologique dans une forêt de pins unique », a déclaré le neveu du premier ministre conservateur et nouveau maire d’Athènes, élu en juin.

« Il faudra au moins trente ans pour que la forêt se régénère », renchérit Theocharis Zagkas, professeur de sylviculture à l’université de Thessalonique. A Agrilitsa, des pins d’Alep majestueux côtoient des sapins de Céphalonie, des platanes d’Orient, des châtaigniers. « Le site concerné par l’incendie n’est pas classé Natura 2000 contrairement à ce que certains médias grecs ont rapporté, mais sert néanmoins de refuge pour des renards, des tortues, des reptiles, des rapaces et des oiseaux rares qui ont pu perdre la vie à cause du sinistre », explique Giorgos Milios à la direction régionale des forêts d’Eubée.

Une habitante du village de Makrimalli tente de sauver sa chèvre, sur l’île d’Eubée en Grèce, le 14 août.
Une habitante du village de Makrimalli tente de sauver sa chèvre, sur l’île d’Eubée en Grèce, le 14 août. ANGELOS TZORTZINIS / AFP

L’activité locale risque aussi de subir les contre-coûts des feux : les terres des agriculteurs ont été ravagées, les bêtes des éleveurs décimées et les habitants de la région qui récoltaient la résine des pins pour aromatiser le vin grec traditionnel (le retsina) devront y renoncer. « Il n’y a plus beaucoup de régions en Grèce où cette tradition a perduré », constate Giorgos Milios. Dès mercredi, en déplacement sur les lieux du drame, le premier ministre Kyriakos Mitsotakis a promis de dédommager « rapidement » les sinistrés.

Le mécanisme rescUE déclenché

En Grèce, le souvenir du terrible incident qui a ravagé le 23 juillet 2018 la station balnéaire de Mati, à une quarantaine de kilomètres d’Athènes, et coûté la vie à 102 personnes est encore palpable. Les cadavres calcinés dans les voitures, la foule qui essaie d’échapper aux flammes en se jetant dans la mer, les enfants paniqués qui crient, hantent encore les Grecs.

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