Les factions armées de Gaza et Israël s’affrontent au bord du précipice

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Quatre Israéliens et 24 Palestiniens ont été tués au cours d’un week-end de feu nourri. Plus de 600 projectiles tirés du territoire palestinien ont poussé l’armée israélienne à accroître ses opérations contre le Hamas et le Jihad islamique, procédant à près de 320 frappes.

Par Piotr Smolar Publié aujourd’hui à 23h13

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Des roquettes tirées depuis Gaza, dimanche 5 mai.
Des roquettes tirées depuis Gaza, dimanche 5 mai. Hatem Moussa / AP

Une plaie non traitée s’infecte. Tout au long du week-end, Israël a payé le prix de cette évidence, vulnérable face aux factions palestiniennes dans la bande de Gaza, malgré la puissance de son armée. Plus de 600 projectiles (roquettes et tirs de mortier) ont été déclenchés depuis le vendredi 3 mai, dont 510 ont franchi les limites du territoire enclavé.

Elles ont causé la mort de quatre civils israéliens, fait sans précédent depuis la guerre de l’été 2014. En 50 jours, six avaient été alors tués (ainsi que 67 soldats), contre plus de 2 200 Palestiniens. Cinq ans plus tard, Benyamin Nétanyahou se retrouve face aux contradictions de sa gestion purement sécuritaire de Gaza. Elle consiste à éviter la guerre, aventure sans victoire possible, tout en n’assumant pas une paix négociée.

La première victime israélienne est un homme de 58 ans, sorti dans son jardin à Ashkelon, samedi soir. Un second est décédé dans la zone industrielle de la ville, dimanche. Un homme conduisant un véhicule près du kibboutz de Yad Morechaï a été atteint, à l’arrêt, par un tir de missile anti-tank. Un quatrième conduisait dans la ville d’Ashdod lorsque sa voiture a été fracassée. Les sirènes d’alerte ont retenti sans répit dans le sud du pays, mais les factions n’employaient pas leurs roquettes de longue portée.

Une femme israélienne blessée après un tir de roquette à Ashdod, dimanche 5 mai.
Une femme israélienne blessée après un tir de roquette à Ashdod, dimanche 5 mai. AHMAD GHARABLI / AFP

La mécanique de l’escalade

Cette escalade s’est développée en miroir à la réponse inédite des autorités israéliennes. La 7e brigade blindée a été déployée, la brigade d’infanterie Golani mobilisée. L’aviation a visé près de 320 cibles militaires dans la bande de Gaza, dont plusieurs bâtiments en zone peuplée. Au total, 24 Palestiniens ont été tués au cours du week-end selon un bilan provisoire, dont de nombreux membres de groupes militaires.

L’armée israélienne a neutralisé un tunnel d’attaque attribué au Jihad islamique, près de Rafah, ainsi que des ateliers de fabrication d’armes. Mais elle a également choisi deux options délaissées de longue date. L’Etat-major a ordonné de viser les domiciles de plusieurs commandants du Hamas et du Jihad islamique, qui étaient selon lui utilisés à des fins opérationnelles. Les bureaux du chef de la Sécurité préventive, Tawfiq Abou Naïm, ont été détruits. Surtout, les assassinats ciblés, réclamés depuis des mois par les faucons de la droite israélienne, ont repris.

Un homme palestinien en pleurs à l’hôpital de Beit Lahia, à Gaza strip, dimanche 5 mai.
Un homme palestinien en pleurs à l’hôpital de Beit Lahia, à Gaza strip, dimanche 5 mai. ANAS BABA / AFP

Les images d’une voiture calcinée ont fait le tour des réseaux sociaux, en fusion. A son bord se trouvait Hamed Khoudari, 34 ans, « responsable de transferts substantiels d’argent en provenance d’Iran » à destination du Hamas et du Jihad islamique, selon un communiqué de l’armée. Ce cadre logistique possédait une société de change, qui travaillait avec des commerçants et des agents financiers à l’extérieur de Gaza. En visant Khoudari, l’armée a adressé un avertissement clair aux factions, sans viser un responsable de premier plan.

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