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La sortie du coma d’Alexeï Navalny ne change rien pour les Européens. Tandis que l’administration Trump se désintéresse du sujet, l’empoisonnement du principal opposant russe met une nouvelle fois à l’épreuve la cohésion de l’UE face à la Russie. L’Allemagne se trouve en pointe de la réaction. Par la voix de Heiko Maas, le ministre des affaires étrangères, Berlin a réclamé dimanche des explications « dans les prochains jours » de la part de la Russie. Ce délai permet aux Européens de se concerter avant la suite. « L’Union européenne appelle à une réponse internationale conjointe et se réserve le droit de prendre les mesures appropriées, y compris au moyen de mesures restrictives », avait déclaré le haut représentant de l’UE, Josep Borrell, le 3 septembre.
La nature et l’ampleur des sanctions que l’UE pourrait prendre sont actuellement débattues entre les capitales. Des sanctions individuelles, à l’image de celles prises après l’empoisonnement de l’ancien agent Sergueï Skripal en 2018 en Grande-Bretagne, nécessitent des éléments d’enquête tangibles. Or l’opération contre Navalny a eu lieu sur le sol russe, compliquant évidemment cette exigence. « La France et l’Allemagne sont prêtes à porter la question devant l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, comme on l’avait fait après les attaques chimiques en Syrie, souligne un diplomate français de haut rang. Cela avait d’ailleurs provoqué un affrontement sur ce thème avec la Russie. » Mais les sanctions individuelles ou sectorielles relèvent d’abord de Bruxelles.
Au crime contre un homme s’ajoute la négation des faits, comme au moment de l’invasion de la Crimée (2014), de l’opération spéciale dans le Donbass ou de l’affaire Skripal.
Il existe différentes sensibilités au sein de l’Union européenne concernant la Russie. Mais le rideau épais de déni et de mensonges tombé à Moscou après l’empoisonnement d’Alexeï Navalny a imposé une même évidence aux yeux de tous. Quel que soit le degré d’implication éventuelle du Kremlin, sujet de spéculations sans fin, Moscou ne veut pas que la vérité soit établie au grand jour et nie l’empoisonnement lui-même. Au crime contre un homme s’ajoute la négation des faits, comme au moment de l’invasion de la Crimée (2014), de l’opération spéciale dans le Donbass ou de l’affaire Skripal.
Culture de violence et d’impunité
L’Allemagne a pris l’initiative dans le dossier Navalny pour plusieurs raisons. Elle a accueilli l’opposant à l’hôpital Charité de Berlin et elle assure la présidence du Conseil de l’UE pendant six mois. En outre, Paris se tient légèrement en retrait, dans le ton, en raison du dialogue stratégique engagé avec Moscou, mais restera solidaire de l’Allemagne. Les chefs de la diplomatie des deux pays, MM. Le Drian et Maas, ont publié un communiqué commun le 4 septembre pour exprimer leur « profonde consternation » devant « cet acte odieux ». Mais le moment Navalny rappelle à chacun les limites de son positionnement, par rapport à la Russie.
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