les Européens optent pour un report flexible jusqu’au 31 octobre

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Emmanuel Macron, qui souhaitait une extension courte au 30 juin, a été contraint au compromis. Londres pourra toutefois quitter l’Union européenne avant cette date, dès que son Parlement aura ratifié un accord.

Par Cécile Ducourtieux, Cédric Pietralunga et Jean-Pierre Stroobants Publié aujourd’hui à 05h24, mis à jour à 06h26

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Theresa May, première ministre britannique, le 10 avril au Conseil européen à Bruxelles.
Theresa May, première ministre britannique, le 10 avril au Conseil européen à Bruxelles. JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR “LE MONDE”

Le Brexit, qui a déjà livré un lot conséquent d’expressions, en a offert une nouvelle aux journalistes, mercredi 10 avril : « Halloween Brexit ». Après avoir été annoncé pour le 29 mars, puis pour le 12 avril, le « prochain » Brexit devrait avoir lieu le 31 octobre, pour la fête anglo-saxonne des citrouilles et des sorcières.

C’est cette date qu’ont fini par arrêter les vingt-huit dirigeants de l’Union européenne (UE), Theresa May compris, même si elle n’a pas vraiment eu son mot à dire, après quatre heures de discussion serrée lors d’un Conseil européen extraordinaire, à Bruxelles.

Les chefs d’Etat et de gouvernement sont sortis de la négociation avec un compromis typiquement européen : ils ont coupé la citrouille en deux.

La première ministre britannique réclamait un délai jusqu’au 30 juin pour éviter un « no deal » catastrophique le 12 avril, les élus de la Chambre des communes ayant voté trois fois contre l’accord de divorce négocié avec Bruxelles. Et son offre de négociation à Jeremy Corbyn, le chef de file des travaillistes, n’a jusqu’ici produit aucun résultat. « Des désaccords profonds demeurent sur la nature de notre relation future avec l’Europe », indiquait, mercredi, un responsable du Labour.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Theresa May et Jeremy Corbyn : poker à deux pour sauver le Brexit

Le Brexit au congélateur

Si, par extraordinaire, le gouvernement britannique parvenait à faire ratifier le traité du divorce dans les semaines ou les mois qui viennent, et avant la fin octobre, le Brexit serait effectif « le premier jour du mois suivant » cette ratification, précisent les conclusions du Conseil. Si, en revanche, le pays était toujours membre de l’UE au moment des élections européennes, du 23 au 26 mai, mais n’y participait pas (alors que c’est une obligation légale), il sortirait, dans le cadre d’un « no deal », le 1er juin.

Avant la discussion, la grande majorité des Etats membres avait l’intention d’accorder une extension « longue » de l’article 50 (la procédure de sortie du Royaume-Uni de l’UE), « d’un an au maximum », selon Donald Tusk, le président du Conseil et principal promoteur de cette solution, avec la chancelière Angela Merkel.

Lire aussi Brexit : Angela Merkel juge « possible » un report jusqu’à début 2020

Le but était de mettre littéralement le Brexit au congélateur, face à l’incapacité des Britanniques à décider eux-mêmes de leur sort. Le temps de gérer une séquence politique aussi délicate que cruciale pour l’UE : les élections européennes, avec le renouvellement de l’hémicycle de Strasbourg, puis la nomination de la nouvelle présidence de la Commission, du Parlement et du Conseil européens.

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