les Européens divisés et sous pression

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Bruxelles a demandé aux pays membres de l’UE de valider des mandats de négociation avec les Etats-Unis.

Par Cécile Ducourtieux Publié aujourd’hui à 10h37

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Le chancelier autrichien, Sebastian Kurz, lors de sa rencontre avec Donal Trump dans le bureau Ovale de la Maison Blanche, le 20 février.
Le chancelier autrichien, Sebastian Kurz, lors de sa rencontre avec Donal Trump dans le bureau Ovale de la Maison Blanche, le 20 février. Susan Walsh / AP

Donner des gages à Donald Trump quitte à braquer les opinions publiques européennes ? Ou, au contraire, prendre le temps de la réflexion, au risque de se voir imposer des taxes par Washington sur les exportations de voitures vers les Etats-Unis ? Les ministres européens du commerce, réunis vendredi 22 février à Bucarest (Roumanie), devaient être confrontés à un choix difficile.

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Au menu de leur rendez-vous, le mandat de négociation d’un futur traité de libre-échange transatlantique. Ce texte définissant le périmètre des discussions fait débat. Il a été rendu public par la Commission européenne le 18 janvier, et résulte des engagements issus de la rencontre entre Jean-Claude Juncker et Donald Trump, le 25 juillet 2018.

A l’époque, les tensions commerciales entre Bruxelles et Washington étaient maximales. Les Etats-Unis avaient décidé deux mois plus tôt de taxer les importations européennes d’acier et d’aluminium. Ulcérés, s’estimant injustement traités, les Européens avaient répliqué avec des pénalités équivalentes mais redoutaient que le président américain ne s’en prenne désormais à leurs importations de voitures. Une menace considérable pour l’Allemagne, premier exportateur de l’Union.

Désorientés par la politique protectionniste de M. Trump

A Washington, M. Juncker avait réussi contre toute attente à signer une trêve avec Donald Trump, mais à condition de relancer des discussions commerciales transatlantiques afin d’aboutir à « la suppression des droits de douane, des barrières non tarifaires et des subventions aux produits industriels ».

Réinitier un « TAFTA » bis, même si la Commission s’est bien gardée de prononcer le mot, alors que cette tentative d’un vaste traité commercial entre les Etats-Unis et l’UE, avait suscité un débat inédit dans l’Union entre 2015 et 2017 sur la pertinence des accords de libre-échange ? Réservées jusqu’alors aux discussions entre experts, ces tractations opaques avaient été vivement dénoncées par nombre d’ONG, une grande partie de la gauche, mais aussi une frange de la droite populiste européenne.

Désorientés par la politique protectionniste de M. Trump, les Etats membres et la Commission européenne ont mis du temps, à l’automne 2018, avant de s’atteler aux préparatifs concrets de cette nouvelle négociation. Très étroit, et un peu bancal, le mandat de Bruxelles traduit ce manque d’enthousiasme : l’agriculture en est exclue, mais pas définitivement la pêche. Tous les biens manufacturés sont concernés, sauf les voitures…

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