les Européens auraient-ils dû s’y prendre autrement ? »

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Si les Vingt-Sept auraient pu un peu mieux faire, ce sont surtout les politiques britanniques qui ont cumulé les erreurs, estime, dans sa chronique, Cécile Ducourtieux, journaliste au « Monde ».

Par Cécile Ducourtieux Publié aujourd’hui à 01h21

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Difficile d’éluder la question face au fiasco du Brexit : les Européens ont-ils leur part de responsabilité ? Auraient-ils dû se montrer plus conciliants avec les Britanniques, plus ouverts au compromis ?

Le reproche est récurrent dans le camp europhobe : par pur esprit de vengeance, Bruxelles et les dirigeants des Vingt-Sept ont empêché les Britanniques de partir, leur imposant un divorce aux conditions inacceptables. Ces critiques ont probablement lu le traité de retrait trop rapidement. Ou pas du tout. Car, sur le fond, ce pavé de presque 600 pages est plutôt équilibré.

Le texte sécurise le sort des expatriés européens au Royaume-Uni après le Brexit, mais aussi, symétriquement, celui des ressortissants britanniques dans l’Union européenne (UE). Il fixe le « chèque » de retrait à environ 40 milliards d’euros : cette somme correspond aux engagements déjà pris par le pays, que ce dernier n’a guère d’autre choix que d’honorer.

Lâcher du lest

Le traité ménage aussi une période de transition, jusqu’à fin 2020, pour éviter au Royaume-Uni une brutale rupture avec l’UE. Il compte enfin un « protocole » irlandais très controversé, imposant à Londres de rester dans l’union douanière en l’absence d’une solution alternative, afin d’éviter le retour d’une frontière « dure » entre les deux Irlandes.

Cette union douanière priverait le pays d’une politique commerciale autonome. Mais telle que concoctée par les équipes de Michel Barnier, le négociateur en chef pour les Vingt-Sept, elle lui offrirait aussi un accès partiel au marché intérieur européen. A trop bon compte, aux yeux de certains Etats membres, dont la France, qui ont protesté quand cette solution a émergé, fin 2018.

Et comment faire l’économie de cette assurance contre le retour d’une frontière ? Il s’agit tout de même de préserver des accords de paix signés en 1998 pour mettre fin à trente ans de « troubles » en Irlande du Nord. Cette paix est fragile, les tensions entre communautés catholiques et unionistes encore vives.

Lâcher du lest sur la déclaration politique accompagnant le traité de retrait et esquissant la relation future entre l’UE et le Royaume-Uni ? Elle ne propose qu’un simple accord de libre-échange car elle a été rédigée afin de respecter les lignes rouges de la première ministre britannique Theresa May : une sortie à la fois du marché unique et de l’union douanière. Mais elle n’est pas gravée dans le marbre. Les Vingt-Sept sont prêts à revoir leur copie. En 48 heures, s’il le faut, a proposé M. Barnier.

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