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New York, Miami, Atlanta, Philadelphie, Seattle, Chicago, Columbia, Los Angeles… Plusieurs villes américaines sous haute tension, ont imposé samedi 29 mai des mesures exceptionnelles comme le couvre-feu ou le déploiement de militaires pour tenter d’empêcher les manifestations liées à la mort de George Floyd de dégénérer à nouveau.
Partout dans le pays, les manifestants ont dénoncé les bavures policières et les disparités raciales. Et ils ont exigé justice pour George Floyd. Le policier blanc Derek Chauvin qui, sur cette vidéo, maintient son genou pendant de longues minutes sur le cou du quadragénaire a été arrêté vendredi et inculpé pour homicide involontaire. Mais pour les manifestants, ce n’est pas assez : ils réclament son inculpation pour homicide volontaire et l’arrestation des trois autres agents impliqués dans le drame.
Le président Donald Trump a promis de « stopper la violence collective », après trois nuits d’émeutes à Minneapolis. Dans cette ville du Minnesota, dans le nord des Etats-Unis, la police a chargé des centaines de manifestants qui ont défié le couvre-feu, entrée à vigueur à 20 heures. Les agents, en tenue anti-émeutes, ont tiré des fumigènes et des grenades assourdissantes pour les éloigner d’un commissariat.
Peu de temps avant, les manifestants affichaient leur détermination à rester sur place autant que possible. « Ils ne nous donnent pas le choix, il y a tellement de colère », expliquait Deka Jama, une femme de 24 ans venue « réclamer justice » pour George Floyd avec un groupe d’amies.
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Couvre-feu décrété dans 25 villes
Des heurts entre policiers et manifestants ont également eu lieu à New York, Los Angeles ou Atlanta, conduisant les responsables de ces deux dernières villes, ainsi que ceux de Philadelphie ou de Chicago, à annoncer à leur tour un couvre-feu.
Au total, 25 villes sont concernées par cette mesure : Beverly Hills, Los Angeles, Denver, Miami, Atlanta, Chicago, Louisville, Minneapolis, St. Paul, Rochester, Cincinnati, Cleveland, Columbus, Dayton, Toledo, Eugene, Portland, Philadelphie, Pittsburgh, Charleston, Columbia, Nashville, Salt Lake City, Seattle et Milwaukee.
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Les responsables des violences désignés
Donald Trump, qui a dénoncé à plusieurs reprises la mort « tragique » de George Floyd, a estimé que les émeutiers déshonoraient sa mémoire. « Nous ne devons pas laisser un petit groupe de criminels et de vandales détruire nos villes », a-t-il lancé en attribuant les débordements à « des groupes de l’extrême gauche radicale » et notamment « Antifa » (antifaschistes).
Le gouverneur du Minnesota Tim Walz, a lui aussi dénoncé des éléments extérieurs à sa ville, qui pourraient être selon lui des membres de groupes anarchistes, mais aussi des suprémacistes blancs ou des trafiquants de drogue. Parmi les dizaines de personnes interpellées la veille, 80 % provenaient d’autres régions des Etats-Unis, selon les autorités locales.
« La situation à Minneapolis n’a absolument plus rien à voir avec le meurtre de George Floyd », a estimé le gouverneur. Il s’agit selon lui « d’instiller la peur et de déstabiliser nos grandes villes. »
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La garde nationale des Etats mobilisée
Pour reprendre le contrôle de la situation, M. Walz a annoncé la mobilisation générale des 13 000 soldats de la Garde nationale de l’Etat, une première, et indiqué avoir demandé l’aide du ministère de la défense. Des unités de la police militaire ont été mises en alerte pour pouvoir éventuellement intervenir à Minneapolis dans un délai de quatre heures, a précisé le Pentagone. La police militaire américaine ne peut légalement intervenir sur le territoire américain qu’en cas d’insurrection.
Au moins huit Etats (Minnesota, Géorgie, Ohio, Colorado, Wisconsin, Texas, Kentucky et Utah), ainsi que le district de Columbia ont activé ou demandé à la Garde nationale d’aider la police locale.
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