« Les Etats-Unis ont accru leur présence en Europe »

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Le secrétaire général de l’OTAN cherche à rassurer les alliés de Washington malmenés par Donald Trump.

Propos recueillis par Jean-Pierre Stroobants Publié aujourd’hui à 10h50

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Le secrétaire national de l’OTAN, Jens Stoltenberg, à Bruxelles, le 14 février.
Le secrétaire national de l’OTAN, Jens Stoltenberg, à Bruxelles, le 14 février. Francisco Seco / AP

Jens Stoltenberg, 59 ans, est secrétaire général de l’OTAN depuis 2014. Ce travailliste a été premier ministre de la Norvège à deux reprises, la dernière fois entre 2005 et 2013.

La conférence sur la sécurité de Munich, du 15 au 17 février, semble avoir creusé encore le fossé entre Américains et Européens. Une nouvelle phase d’incertitude s’ouvre-t-elle pour l’OTAN ?

On constate depuis un moment des différences entre les alliés sur des sujets importants : le commerce, le climat, l’accord sur le nucléaire iranien, etc. Ce n’est pas nouveau : nous avons connu la crise de Suez dans les années 1950, le départ de la France des structures de commandement de l’Alliance dans les années 1960, la guerre en Irak en 2003… Malgré cela, nous avons pu rester unis afin d’assurer notre protection mutuelle. Nous restons convaincus que nous devons faire davantage ensemble. Et on constate d’ailleurs un engagement très fort, plus fort qu’au cours des dernières années, de tous en faveur de l’OTAN. Quant aux Etats-Unis, ils ont, en réalité, accru récemment leur présence en Europe.

A Munich et ailleurs, le message des Etats-Unis a été une confirmation de leur engagement en faveur de l’OTAN, avec un appel à leurs alliés pour qu’ils investissent plus dans la défense. Ils veulent un partage équitable du fardeau et tous les alliés acceptent ce message. Comme la France, qui est citée en exemple parce qu’elle est proche de l’objectif des 2 % du produit intérieur pour la défense, et a promis de l’atteindre.

Le problème, aux yeux de l’administration Trump, c’est surtout l’Allemagne, qui n’entend pas dépasser 1,5 %.

Elle a déjà accompli des progrès significatifs, en partant d’un niveau très inférieur à celui de la France. Elle nous a soumis un plan prévoyant une augmentation de 80 % en une décennie et a contribué de manière significative à nos missions et opérations en Afghanistan, en mer Egée, en Lituanie.

Redoutez-vous le développement d’une défense européenne, qui pourrait concurrencer l’Alliance ?

Il n’y a pas de compétition. L’unité de l’Europe est importante mais ne peut se substituer, être une alternative à l’unité transatlantique. La défense de l’Europe dépend de l’OTAN, d’autant que plus de 90 % des personnes vivant dans l’UE vivent aussi dans un pays membre de l’OTAN. Donc plus d’efforts européens, c’est bon pour l’OTAN. Cela aidera au développement de nouvelles capacités, permettra d’accroître les investissements et d’affronter le coûteux problème de la fragmentation de l’industrie européenne de défense. On compte, par exemple, sept types de chars de combat en Europe, pour un seul aux Etats-Unis.

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