Les Etats-Unis et les pays arabes, unis contre l’Iran, pas sur la Palestine

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La conférence de Varsovie a donné lieu à des convergences spectaculaires entre Israël et les pays du Golfe, au sujet de la menace que représenterait Téhéran au Moyen-Orient.

Par Piotr Smolar et Jakub Iwaniuk Publié aujourd’hui à 10h28, mis à jour à 10h28

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Le vice-président américain Mike Pence, le 14 février à Varsovie.
Le vice-président américain Mike Pence, le 14 février à Varsovie. Czarek Sokolowski / AP

« Paix et sécurité au Moyen-Orient » : tel était l’intitulé, vague, de la conférence internationale organisée à Varsovie, jeudi 14 février, à l’initiative des Etats-Unis. L’administration Trump avait deux objectifs : constituer un front contre l’Iran et promouvoir son plan de paix – au contenu inconnu – pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Les Européens, à commencer par l’Allemagne et la France, ont jugé peu opportune cette conférence de Varsovie et se sont abstenus, au risque de confirmer leur effacement diplomatique.

La question des sanctions contre Téhéran représente un fossé entre eux et les Etats-Unis. Le vice-président américain Mike Pence a appelé les Européens à se retirer de l’accord sur le nucléaire, conclu en 2015, plutôt que de mettre en place une stratégie de contournement des sanctions financières. « Il s’agit d’un pas mal venu qui ne fera que renforcer l’Iran, affaiblir l’UE et créer encore plus de distance entre l’Europe et les Etats-Unis », a déclaré M. Pence. De son côté, un diplomate européen a exprimé au Monde ses profondes réserves sur le rendez-vous de Varsovie, entre convaincus. « Nous n’avons entendu aucune alternative crédible à l’accord nucléaire de la part de ceux qui le rejettent, dit-il. Il y a juste une volonté d’escalade des tensions, qui comprend un très grand risque que l’Iran reprenne son programme nucléaire. »

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Ces réalités parallèles traduisent les ambiguïtés et les limites de la diplomatie américaine, au-delà de la photo collective réunissant des représentants de près de 60 pays. Benyamin Nétanyahou était sans doute le plus ravi, parmi les invités. « Quelque chose d’énorme se passe ici », s’est-il réjoui devant les journalistes de son pays. Le dirigeant israélien se trouve en première ligne dans l’offensive contre le régime iranien, lui qui avait poussé Donald Trump à se retirer de l’accord sur le nucléaire. C’est lui également qui se veut le chantre d’un rapprochement sans précédent entre l’Etat hébreu et les pays arabes, au nom d’intérêts sécuritaires communs, et ce sans véritable avancée sur la question palestinienne.

« Chaque nation a le droit de se défendre »

Parlant d’un « tournant historique », Benyamin Nétanyahou a souligné que les ministres des pays arabes avaient exprimé exactement son point de vue : il n’existerait pas de menace plus redoutable que l’Iran au Moyen-Orient. En guise de confirmation, ses services ont même fait fuiter un enregistrement des discussions à huis clos, sur YouTube. On y entend les représentants arabes dénoncer les actions de Téhéran, de Gaza à la Syrie en passant par le Liban. Le ministre des affaires étrangères de Bahreïn, Khalid Ben Ahmed Al-Khalifa, évoque notamment « l’argent toxique, les armes et les fantassins » de l’Iran. Son homologue des Emirats arabes unis, Abdallah Ben Zayed Al-Nahyan, reconnaît volontiers que « chaque nation a le droit de se défendre », lorsqu’il est interrogé sur les raids israéliens contre les sites militaires iraniens en Syrie.

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