Les Etats-Unis enterrent George Floyd

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Dans le silence, des employés des pompes funèbres ont porté le cercueil de George Floyd dans l’église Fountain of Praise de Houston, où une cérémonie d’obsèques privée est prévue à la mi-journée. A son passage, des policiers ont formé une haie d’honneur.

Il représente désormais un symbole mondial des violences policières et racistes aux Etats-Unis. L’heure du dernier adieu est venue : la ville de Houston, au Texas, enterre mardi 9 juin George Floyd après de nombreux hommages.

Le cercueil de cet Afro-Américain de 46 ans, tué par un policier blanc il y a quinze jours à Minneapolis dans le nord du pays, est arrivé dans la matinée à l’église Fountain of Praise, dans la métropole texane où il a vécu la majeure partie de sa vie.

Dans un silence absolu, des employés des pompes funèbres l’ont porté dans le bâtiment, où une cérémonie d’obsèques privée est prévue à la mi-journée. A son passage, des policiers ont formé une haie d’honneur.

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Les forces de l’ordre sont au banc des accusés depuis sa mort, le 25 mai, dans des circonstances qui continuent de glacer l’Amérique : plaqué au sol, menotté, George Floyd a été asphyxié par l’agent Derek Chauvin, qui est resté agenouillé sur son cou pendant près de neuf minutes.

Une vidéo de la scène, devenue virale, a poussé les Américains à descendre par dizaines de milliers dans les rues pour exiger la fin des brutalités policières et des discriminations raciales, lors de manifestations d’une ampleur inédite depuis le mouvement des droits civiques des années 1960.

« Le racisme n’est pas qu’un problème américain, mais mondial », a souligné l’avocat de sa famille, Benjamin Crump. « C’est tous ensemble que nous le vaincrons », a-t-il lancé lundi à l’issue du dernier hommage public à George Floyd.

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Six mille personnes venues saluer son cercueil

Comme lors d’un premier hommage à Minneapolis, jeudi, le sermon sera prononcé par le révérend Al Sharpton, figure de la défense des droits civiques.

Environ 6 000 personnes ont défilé toute la journée de lundi devant son cercueil exposé dans l’église, pour une prière ou lui dire un dernier mot, le poing levé, sous le regard de son frère, Philonise Floyd, très ému. « Cela fait très mal d’être ici, c’est dur et douloureux », leur a-t-il dit.

Mardi, la cérémonie sera réservée à 500 invités : des proches, quelques personnalités comme le rappeur Paul Wall ou le boxeur Floyd Mayweather, ainsi que des élus. Comme lors d’un premier hommage à Minneapolis, jeudi, le sermon sera prononcé par le révérend Al Sharpton, figure de la défense des droits civiques.

George Floyd sera ensuite transporté jusqu’à un cimetière voisin, où il sera enterré aux côtés de sa mère, Larcenia, décédée en 2018, dont il avait le surnom « Cissy » tatoué sur la poitrine. Lors de son calvaire, il avait supplié le policier Derek Chauvin de le relâcher en implorant « Maman ».

Devenu le visage des brutalités policières, l’agent de 44 ans a comparu lundi pour la première fois devant la justice par vidéo depuis la prison de haute sécurité dans laquelle il est détenu. Lors de cette courte audience de procédure, la juge a fixé à un million de dollars le montant de sa caution libératoire, assortie de certaines conditions.

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Il avait fallu attendre quatre jours pour qu’il soit arrêté et inculpé, dans un premier temps d’homicide involontaire. Ses trois collègues impliqués dans le drame n’avaient alors pas été inquiétés.

Cette clémence apparente de la justice avait attisé la colère et, le dernier week-end de mai, les manifestations avaient dégénéré en violences, avec des affrontements et des pillages nocturnes dans plusieurs villes du pays.

Depuis, le chef d’inculpation retenu contre Derek Chauvin a été requalifié en « meurtre », un crime passible de 40 ans de prison, et ses trois collègues ont été arrêtés et inculpés pour complicité.

Donald Trump inflexible

Mais les manifestations pacifiques se poursuivent : des dizaines de milliers de personnes ont encore défilé ce week-end en brandissant des pancartes « Black Lives matter » (Les vies noires comptent) et en réclamant des réformes de fond des forces de l’ordre.

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Leurs appels ont été entendus par le conseil municipal de Minneapolis, qui a l’intention de démanteler la police municipale pour tout remettre à plat. Au Congrès, près de 200 élus, en majorité démocrates, ont présenté un texte de loi pour mettre un terme à la large immunité dont bénéficient les agents de police.

Le président Donald Trump continue, lui, de vouloir afficher aux yeux de sa base électorale la même fermeté que depuis le début du mouvement. « Nous n’allons pas couper les fonds de la police, nous n’allons pas démanteler la police », a déclaré le milliardaire républicain.

En France, des hommages sont prévus dans plusieurs villes (Lille, Grenoble, Paris, Dijon, Amiens…), pour saluer la mémoire de George Floyd, au moment où auront lieu ses obsèques.

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Le Monde avec AFP

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