Les Etats-Unis annoncent avoir tué Abou Bakr Al-Baghdadi, mystérieux chef de l’organisation Etat islamique et éphémère « calife Ibrahim »

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La vie de cet Irakien né dans une famille pauvre en 1971 et dont Donald Trump a annoncé la mort lors d’un raid américain en Syrie, samedi, reste un mystère.

Par et Publié aujourd’hui à 14h22, mis à jour à 14h42

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Le chef de l’Etat islamique, Abou Bakr Al-Baghdadi, s’adressant aux fidèles musulmans dans la mosquée Al-Nouri, à Mossoul, en Irak. Image extraite d’une vidéo de propagande diffusée le 5 juillet 2014 par Al-Furqan Media.
Le chef de l’Etat islamique, Abou Bakr Al-Baghdadi, s’adressant aux fidèles musulmans dans la mosquée Al-Nouri, à Mossoul, en Irak. Image extraite d’une vidéo de propagande diffusée le 5 juillet 2014 par Al-Furqan Media. – / AFP

Au sixième jour du mois de ramadan 1435 (dans le calendrier de l’hégire) et premier vendredi du mois sacré, à la mosquée Al-Nouri de Mossoul, aujourd’hui détruite, Abou Bakr Al-Baghdadi apparaît tout de noir vêtu, la tête ceinte d’un turban noir également. L’imam qui officie habituellement le vendredi a été évincé, il sera d’ailleurs assassiné plus tard, après avoir refusé de prêter allégeance au « calife Ibrahim ». Le règne de Baghdadi, chef de l’organisation Etat islamique (EI), s’annonce alors sous le signe de la soumission ou de la mort. Il s’est terminé, selon Washington, dans la nuit de samedi à dimanche 27 octobre, lors d’un raid des forces spéciales américaines en Syrie.

Le prêche fondateur, prononcé le 4 juillet 2014 d’une voix ferme et assurée du haut du minbar, se veut une déclaration d’autorité : « Je suis le wali [gouverneur] désigné pour vous diriger, mais je ne suis pas meilleur que vous, affirme l’orateur. Si vous pensez que j’ai raison, aidez-moi, et, si vous pensez que j’ai tort, conseillez-moi et mettez-moi sur le droit chemin. Obéissez-moi tant que vous obéissez à Dieu. »

La scène filmée par trois caméras laisse entrevoir une atmosphère beaucoup moins sereine que ce que l’organisation djihadiste cherche à présenter. Pistolets en évidence, des gardes sont postés aux colonnes de la salle de prière, et des kalachnikovs sont posées contre un mur, à quelques mètres du « calife ». La démarche même de Baghdadi intrigue.

Son pas lent, un bras immobile et la main posée sous sa poitrine, semble indiquer qu’il porte une arme. Au cœur même de son « califat », dans la mosquée Al-Nouri, il ne semble pas se sentir en sécurité. Des fidèles présents ce jour-là raconteront que leurs téléphones ont été confisqués, et que les réseaux de télécommunications ont été coupés dans le quartier.

Récit : L’organisation Etat islamique, du « califat » à la guérilla mondiale

Cinq jours auparavant, le 29 juin 2014, l’énigmatique rebelle irakien devenu chef du groupe Etat islamique (EI) avait fait annoncer la proclamation d’un « califat » sur les territoires contrôlés par l’organisation djihadiste en Irak et en Syrie. Lui-même devenait, selon les termes de son porte-parole, Abou Mohammed Al-Adnani, « le cheikh, le moudjahid, l’imam, le dévoué, le revivificateur descendant de la lignée prophétique, le serviteur de Dieu Ibrahim Ibn Iwad, Ibn Ibrahim, Ibn Ali, Ibn Muhammad Al-Badri Al-Hachimi Al-Housayni Al-Qourachi par sa lignée (…) devenu par cela imam et calife de tous les musulmans partout dans le monde ».

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