« Les Etats européens se sont d’emblée divisés sur la stratégie à adopter »

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Tribune. Trois semaines après son lancement, début juin, l’application d’alerte StopCovid avait été téléchargée 1,8 million de fois en France, puis supprimée des appareils par 460 000 utilisateurs. Une enquête en ligne de l’institut Harris Interactive pour Data Publica, réalisée le 7 mai, a révélé que 54 % des Français s’inquiètent pour la sécurité de leurs données dès lors qu’ils utilisaient l’application.

Une des raisons de leur inquiétude provient de l’adoption par la France d’un système centralisé pour l’application StopCovid. En effet, le gouvernement souhaitait s’affranchir des géants américains, qui proposaient une méthode de stockage décentralisée, et affirmait l’importance pour l’Union européenne de développer sa propre application d’alerte. Après de nombreux débats, l’Allemagne a finalement décidé d’utiliser les logiciels proposés par Apple et Google dans le but de respecter les exigences strictes du règlement général sur la protection des données (RGPD).

15 millions de téléchargements en Allemagne

L’application allemande Covid-19 ne présente donc pas de bases de données centrales, les données étant stockées de manière locale sur les smartphones des utilisateurs. L’application allemande a rapidement connu du succès : à la mi-juillet 2020, elle avait déjà été téléchargée environ 15 millions de fois. Jusqu’à présent, trois cents cas ont été signalés aux utilisateurs sur l’application.

La façon diverse dont les applications de suivi de la pandémie ont été reçues par les citoyens montre que la transparence dans le traitement des données des utilisateurs est cruciale pour son acceptation par le public. La confiance dans l’application est la condition préalable pour atteindre un nombre suffisant d’utilisateurs afin de rendre l’outil efficace.

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Le chiffre de 60 % de la population est souvent cité comme seuil, d’après les chercheurs de l’université d’Oxford, au Royaume-Uni (« Digital contact tracing can slow or even stop coronavirus transmission and ease us out of lockdown », 16 avril 2020). Il est donc difficile de faire des déclarations fiables sur la propagation actuelle du virus en France et en Allemagne et sur l’efficacité de l’application d’alerte basée sur ce modèle tant que ce chiffre n’est pas atteint.

Or, une autre difficulté de ces applications est qu’elles ne fonctionnent pas sur les smartphones plus anciens, et que les personnes qui ne possèdent pas de smartphone restent par définition hors du dispositif – en particulier les personnes âgées, qui sont justement plus exposées au virus que la moyenne. En Allemagne par exemple, l’association industrielle ITK Bitkom estime qu’environ 60 % de la population seulement pourrait installer l’application.

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