Les entreprises françaises à l’affût des futures privatisations en Ethiopie

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Alors qu’Emmanuel Macron était en visite à Addis-Abeba, mardi 12 et mercredi 13 mars, de nombreux groupes hexagonaux veulent tirer profit des nouveaux projets de libéralisation de l’économie éthiopienne.

Par Emeline Wuilbercq Publié aujourd’hui à 10h42, mis à jour à 10h42

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Le président français, Emmanuel Macron, et le premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, à Addis-Abeba, le 12 mars.
Le président français, Emmanuel Macron, et le premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, à Addis-Abeba, le 12 mars. LUDOVIC MARIN / AFP

Cette année, l’opérateur Ethio Telecom sera la première entreprise publique éthiopienne à être partiellement privatisée. Cela aiguise l’appétit d’Orange, qui faisait partie de la délégation d’Emmanuel Macron en visite dans la capitale, Addis-Abeba, mardi 12 et mercredi 13 mars. Accompagné de plusieurs patrons d’entreprise, le chef de l’Etat est venu prendre le pouls des perspectives économiques qu’offre le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique (105 millions d’habitants), en forte croissance, et que lorgnent de nombreux groupes.

De nombreuses firmes, notamment chinoises, indiennes et turques, s’y sont installées ces dernières années pour profiter des bas salaires des ouvriers éthiopiens, payés jusqu’à dix fois moins que dans l’empire du Milieu. Une cinquantaine d’implantations françaises sont recensées dans ce pays, quatrième marché d’exportation de la France en Afrique subsaharienne en 2017.

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Parmi elles figurent Decathlon, Saint-Gobain et Soufflet, qui devait poser la première pierre de sa malterie lors de la visite présidentielle. Canal+ a l’intention de conclure un contrat de distribution d’une offre de télévision payante, et l’armateur CMA CGM a signé plusieurs partenariats pour la création d’une agence maritime et une participation au développement d’un port sec.

« C’est maintenant qu’il faut nouer des partenariats »

Les nouveaux projets de libéralisation de l’économie ont renforcé l’intérêt des entreprises de l’Hexagone, que les trois dernières années d’instabilité auraient pu rendre frileuses. « Cela va prendre du temps, mais c’est maintenant qu’il faut y aller et nouer des partenariats », avance-t-on à la présidence de la République. Ainsi, Emmanuel Macron a annoncé un prêt de 85 millions d’euros, assorti d’une assistance technique de 15 millions octroyés par l’Agence française de développement (AFD) pour « accompagner » la transformation nationale.

Depuis son arrivée au pouvoir, en avril 2018, le premier ministre réformateur, Abiy Ahmed, a opéré un changement de cap. Jusqu’à présent, les autorités suivaient plutôt un modèle« développementaliste »d’inspiration asiatique, caractérisé par un dirigisme étatique fort et une libéralisation toute relative.

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Dorénavant, l’Ethiopie est prête à lâcher du lest – tout en gardant une majorité de contrôle – sur les secteurs stratégiques de la logistique, de l’énergie, de l’aviation et des télécommunications, qui étaient des prés carrés de l’Etat. Un processus amorcé par le prédécesseur de M. Abiy, Hailemariam Desalegn, qui a démissionné en février 2018. « Avant, prononcer le mot “privatisation” était passible d’une peine de prison », ironise un investisseur français.

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