Les élections municipales à Bucarest, un test deux mois avant les législatives roumaines

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Nicusor Dan, en 2016 à Bucarest.

Jadis surnommée le « petit Paris des Balkans », la ville de Bucarest défigurée par la folie de feu le dictateur Nicolae Ceausescu se cherche un maire. Dimanche 27 septembre, les Roumains sont attendus dans les bureaux de vote pour élire leurs édiles. « A Bucarest, nous avons besoin d’une étincelle capable d’allumer le feu qui changera la classe politique roumaine », affirme Nicusor Dan, le candidat qui espère renouveler l’échiquier politique local comme national, à deux mois des élections législatives qui seront organisées le 6 décembre. Pourtant sa victoire n’est pas entièrement garantie. L’ancien président de centre droit Traian Basescu s’est porté, lui aussi, candidat et, selon les sondages, risque de grignoter 10 % de l’électorat potentiel de M. Dan. Ce dernier se trouve au coude-à-coude avec l’actuelle maire sociale-démocrate, Gabriela Firea, élue en 2016.

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Issu des milieux associatifs mobilisés pour sauver les derniers vestiges du patrimoine bucarestois, M. Dan incarne l’espoir d’une jeune génération, entrée en scène pour changer la manière de faire de la politique. A 50 ans, il ressemble davantage à un rocker qui aurait abandonné son blouson de cuir pour le costume à quatre épingles exigé par la campagne électorale. Ce mathématicien parfaitement francophone a étudié huit ans à Paris, puis a choisi de rentrer dans la capitale roumaine. « Je suis lié à cette ville, raconte-t-il. C’est la première ville où j’ai vécu après avoir quitté la maison de mes parents située dans les montagnes. C’est à Bucarest que j’ai vécu la métamorphose de l’adolescence à l’âge adulte. C’est dans ces rues que j’ai découvert qui je suis au plus profond de moi-même. »

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En 1992, M. Dan met les voiles en direction de l’Ecole normale supérieure de Paris. Il fera ensuite une thèse en mathématiques à l’Université Paris-XIII. En 1998, il rentre en Roumanie, où il fonde l’Ecole normale supérieure de Bucarest, inspirée par le modèle français. « Je suis très reconnaissant à la France, car c’est dans ce pays que j’ai compris ce que c’était qu’une conscience civique, affirme-t-il. Mais je n’ai jamais eu l’intention d’émigrer, je sais que je ne peux m’accomplir que dans mon pays. A Bucarest, tout est à refaire, et on a les ressources pour faire renaître cette ville qui est un carrefour de l’Occident et de l’Orient. »

En finir avec les pots-de-vin

Vaste mission. Dans les années 1980, la capitale roumaine a été amputée de son centre, rasé par le « Conducator » afin de bâtir un mastodonte architectural, bien mal nommé la Maison du peuple. Après la chute de Ceaucescu en 1989, la ville d’un peu moins de deux millions d’habitants a été une deuxième fois défigurée par une transition chaotique à l’économie de marché.

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