Les élections locales pourraient confirmer le virage à droite de l’Equateur

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Le président, Lenin Moreno, a rompu avec son mentor et prédécesseur, Rafael Correa, et quitté l’Unasur.

Par Marie Delcas Publié aujourd’hui à 15h33

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Le président équatorien, Lenin Moreno, à Quito, le 20 février.
Le président équatorien, Lenin Moreno, à Quito, le 20 février. CRISTINA VEGA / AFP

Treize millions d’électeurs équatoriens sont appelés aux urnes, dimanche 24 mars, pour élire préfets, maires et conseillers locaux. Le président, Lenin Moreno, qui, depuis deux ans, a rompu les amarres avec son mentor et prédécesseur, Rafael Correa (2007-2017), et avec le socialisme du XXIe siècle, compte sur ce scrutin pour confirmer l’orientation de son mandat. Mais l’enthousiasme des Equatoriens n’est pas au rendez-vous. Confronté à une situation économique difficile, M. Moreno peine à séduire ses compatriotes, même s’il prône le dialogue avec tous les secteurs de la société.

A l’international, M. Moreno, qui s’est rapproché de Washington et du Fonds monétaire international, s’affiche désormais aux côtés de la droite du continent. Dès son arrivée au pouvoir, le président équatorien a pris ses distances avec son homologue vénézuélien, Nicolas Maduro, que M. Correa continue de défendre. En janvier, il reconnaissait le président autoproclamé, Juan Guaido. Le retournement du chef de l’Etat équatorien est d’autant plus notable qu’il avait été vice-président de M. Correa de 2007 à 2012.

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Le 13 mars, en pleine campagne électorale, Lenin Moreno annonçait que son pays se retirait de l’Union des nations sud-américaines (Unasur). Créée en 2008 à l’initiative du président vénézuélien Hugo Chavez, lorsque la gauche avait le vent en poupe sur le continent, l’Unasur prétendait développer la coopération régionale et les échanges, notamment en matière d’énergie.

« Une ode au gâchis »

La décision du président équatorien est d’autant plus significative que Quito avait obtenu le siège de l’organisme multilatéral. M. Moreno entend désormais récupérer le bâtiment moderniste que Rafael Correa avait fait construire près de la capitale pour y installer une université indienne. M. Moreno a dénoncé la dépense engagée par son prédécesseur (estimée à 35 millions d’euros), « une ode au gâchis ».

Le virage à droite de l’Amérique latine et la crise vénézuélienne ont condamné à mort l’Unasur. Incapables de se mettre d’accord pour désigner un secrétaire général, plusieurs pays avaient déjà annoncé leur retrait de l’organisme régional, jugé trop idéologique. L’Equateur ne fait que suivre le mouvement. Sauf surprise, les élections locales de dimanche ne devraient pas en changer le cours.

A une semaine des élections, cependant, plus de 70 % des électeurs équatoriens se disaient encore indécis. « Du jamais-vu », résumait Angel Polibio, président de l’institut de sondage Cedatos. Les scandales de corruption à répétition, qui affectent notamment des proches de Rafael Correa, contribuent au discrédit de la vie politique locale. Alianza Pais, la formation de l’ancien président, s’est fracturée.

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