Les économies du Sud-Est asiatique se préparent à absorber l’onde de choc du coronavirus

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À bord du ferry traversant la rivière Chao Praya, à Bangkok, le 17 février.
À bord du ferry traversant la rivière Chao Praya, à Bangkok, le 17 février. LILLIAN SUWANRUMPHA / AFP

Les pays d’Asie du Sud-Est, de par leur proximité géographique avec la Chine et leur dépendance élevée aux chaînes d’approvisionnement de l’empire du Milieu, se préparent à absorber l’onde de choc du coronavirus SARS-CoV-2. Selon les experts, l’impact sur les économies de l’Asean sera sévère et dépendra de la durée de la crise sanitaire.

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Dans l’immédiat, ce sont les secteurs du tourisme et de l’industrie manufacturière qui sont touchés de plein fouet. En Thaïlande, où 11 millions de touristes chinois avaient visité le royaume en 2019 sur un total de 39 millions de visiteurs étrangers, l’épidémie est perçue comme un désastre : les principaux sites qui drainent toute l’année des masses de voyageurs chinois ont été largement désertés par ces derniers.

Le virus est une réalité d’autant plus alarmante que l’économie thaïlandaise était déjà morose. A Bangkok, l’épidémie est en outre en train de refréner l’ardeur des consommateurs, plutôt enclins à rester chez eux et à surréagir à sa propagation. A ce stade, 35 personnes ont été infectées par le virus.

La croissance déjà en berne en 2019 (2,4 %, soit son plus faible niveau en cinq ans) risque de chuter sensiblement. Si le virus n’est pas endigué d’ici à juin, l’économie nationale pourrait progresser seulement de 1 % à 1,5 %. Une contre-performance pour ce pays qui fut l’un des plus prometteurs « bébés tigres » de l’Asie.

« Terribles conséquences »

A Singapour, où les autorités s’apprêtent à faire face à une chute de 30 % des arrivées touristiques, le gouvernement de la Cité-Etat a dévoilé, mardi 18 février, un train de mesures économiques de plus de quatre milliards d’euros. Destinées à aider les entreprises dont l’activité subit le contrecoup de la disruption des chaînes d’approvisionnement chinoises, ces mesures consisteront en des remises d’impôt et des prêts à taux préférentiels.

La semaine dernière, le ministre du développement national, Lawrence Wong, n’avait pas dissimulé l’incidence potentielle de l’épidémie sur le pays le plus riche de la région : « Nous savons que [le coronavirus] va avoir des conséquences, et nous le sentons déjà dans les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie. Mais nous pensons que son impact va se faire sentir assez sévèrement au-delà. »

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Les experts estiment que l’économie singapourienne est déjà plus fortement affectée par le SARS-CoV-2 qu’elle ne le fut en 2003 durant la pandémie de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère). La crise pourrait coûter à l’île entre 0,5 et 1 point de croissance. Et la situation épidémiologique inquiète la population : 81 personnes ont été testées positives pour le coronavirus, soit le chiffre le plus élevé en Asie, après la Chine et le Japon.

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