Les écologistes rêvent de prendre le pouvoir en Belgique

0
138

[ad_1]

Les scrutins européen et législatif devraient profiter aux Verts, portés par la mobilisation des jeunes pour le climat.

Par Jean-Pierre Stroobants Publié aujourd’hui à 12h30, mis à jour à 12h38

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Kristof Calvo, député d’Anvers et potentiel premier ministre en cas de victoire des écologistes aux législatives, ici en 2015 à la Chambre.
Kristof Calvo, député d’Anvers et potentiel premier ministre en cas de victoire des écologistes aux législatives, ici en 2015 à la Chambre. DIRK WAEM / AFP

L’écologie, enjeu de campagne (2/4). Portés par la « vague verte » qui s’est levée dès 2018 dans leur pays, les écologistes belges pourraient, selon des sondages convergents, progresser fortement dans les trois régions du royaume (Bruxelles, la Wallonie et la Flandre) et, qui sait, former la première famille politique à la Chambre. Après avoir inauguré les manifestations pour le climat, la Belgique va-t-elle, lors des élections législatives et régionales du 26 mai – en même temps que les européennes – confier son destin aux partis Ecolo et Groen ? Le scénario n’est plus improbable, au point que, pour la première fois, les écologistes avancent le nom de l’un des leurs pour le poste de premier ministre : Kristof Calvo, 32 ans, député d’Anvers et jusqu’ici coprésident du groupe des Verts à la Chambre.

Une forte progression dans la capitale et en Wallonie, qui les conduirait à plus de 20 % (juste derrière les socialistes), une percée inédite en Flandre, où ils sont annoncés à quelque 15 % : jamais les deux partis verts, qui présentent la particularité de former un groupe parlementaire bilingue dans ce pays où tout est divisé, n’ont atteint de tels scores. Si les résultats sont conformes aux prévisions, c’est, en tout cas, le pire cauchemar de l’Alliance néoflamande (N-VA, à 28 % dans les sondages en Flandre), le parti nationaliste de Bart De Wever, qui se réaliserait : sur l’ensemble de la Belgique, les Verts supplanteraient sa formation, qui est, elle, privée d’un pendant francophone. Ils pourraient dès lors nouer une alliance « progressiste » pour renvoyer la N-VA dans l’opposition au niveau fédéral, voire régional.

« Volatilité de l’électorat »

Ecolo et Groen bénéficient-ils seulement de la mobilisation des jeunes, qui ont été rejoints ensuite par leurs aînés, des ONG et des syndicats ? « Bien sûr, même si le mouvement s’essouffle, commente l’analyste politique Serge Govaert. Mais c’est aussi la volatilité de plus en plus grande de l’électorat, ainsi que la grande défiance à l’égard des partis traditionnels, qui peuvent expliquer leur popularité. »

Article réservé à nos abonnés Lire aussi En Belgique, le mouvement des jeunes pour le climat bouscule la vie politique

« La principale leçon des élections municipales, en 2018, a été que les partis classiques perdent du terrain, parfois considérablement, et que l’on assiste à la montée de deux forces radicalement opposées : les écologistes et l’extrême droite », appuie Benoit Scheuer, un sociologue qui analyse les comportements électoraux. L’évolution politique du pays indique trois tendances, selon lui : « Une défiance forte à l’égard des institutions ; une colère désespérée, diffuse, animée par des peurs diverses et qui s’exprime en termes sociaux du côté francophone, en termes culturels et identitaires en Flandre ; et, à l’autre extrémité, une indignation stimulante d’individus lucides face à l’état de la planète, la montée des populismes identitaires, la destruction de l’environnement et l’accroissement des inégalités. »

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: