Les deux vies de Rudy Giuliani

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Publié aujourd’hui à 02h57

Rudy Giuliani et Donald Trump au Trump International Golf Club à Bedminster, dans le New Jersey, en novembre 2016.
Rudy Giuliani et Donald Trump au Trump International Golf Club à Bedminster, dans le New Jersey, en novembre 2016. DREW ANGERER / AFP

Récemment encore, Ken Frydman, patron d’une agence de communication new-yorkaise, conservait dans son portefeuille une photographie du jour de son mariage, le 8 octobre 1994 : on le voit avec son épouse et le maire de New York, Rudolph Giuliani, qui vient de célébrer leur union. Frydman a désormais remisé le cliché dans un tiroir, dont il ne sortira sans doute jamais plus. « Qu’est-il arrivé à Rudy Giuliani ? », s’interroge-t-il comme tant d’Américains, dans une tribune publiée par le New York Times. Celui qui aida autrefois Giuliani à conquérir la mairie de New York poursuit, profondément déçu : « L’homme pour qui j’ai travaillé en 1993 n’est pas l’homme qui ment aujourd’hui pour Donald Trump. »

Incompréhensible itinéraire que celui de ce New-Yorkais d’origine italienne, apparu lors des attentats du 11 septembre 2001 comme le « maire de l’Amérique », capable de trouver les mots justes et réconfortants après la destruction des tours jumelles du World Trade Center quand le président George W. Bush semblait terriblement absent. A défaut d’être « tous américains », les habitants de la planète étaient, ce jour-là, « tous new-yorkais », derrière Giuliani.

Dans la foulée, le magazine Time l’avait habilement désigné « homme de l’année », ce qui permettait d’éviter le choix du chef terroriste Oussama Ben Laden. Depuis, les années ont passé, et Rudy Giuliani, 75 ans, est devenu l’avocat de Donald Trump. Plus trumpiste que Trump, on le retrouve dans tous les mauvais coups, notamment dans l’affaire ukrainienne, où le président des Etats-Unis fait l’objet d’une procédure de destitution ouverte par la majorité démocrate de la Chambre des représentants.

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Le scandale a éclaté avec un coup de téléphone du président américain, le 25 juillet, à son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, en quête d’aides financières américaines. Ce jour-là, Trump demande avec insistance à Zelensky d’enquêter sur le fils du démocrate Joe Biden, son rival potentiel à l’élection présidentielle de 2020 et ancien vice-président de Barack Obama. « Je vais vous faire appeler par M. Giuliani », insiste Trump, selon la retranscription de la conversation. Un service demandé à un dirigeant étranger désargenté pour éliminer un adversaire politique : le « crime » semble établi.

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