Les démocrates divisés sur la destitution de Trump

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Pour une partie des opposants au président des Etats-Unis, cette procédure est un pari politique risqué.

Par Publié aujourd’hui à 10h07

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La présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi (Californie), et Donald Trump,  président des Etats-Unis, le 15 mai 2019 à Washington.
La présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi (Californie), et Donald Trump,  président des Etats-Unis, le 15 mai 2019 à Washington. BRENDAN SMIALOWSKI / AFP

Rien n’est exclu, mais l’ouverture d’une procédure de destitution (impeachment) visant Donald Trump n’est toujours pas une priorité. La speaker (présidente) de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi (Californie), est en effet restée de marbre, mercredi 29 mai, après la sobre intervention de Robert Mueller, le procureur spécial chargé de l’enquête sur les interférences prêtées à la Russie pendant la campagne présidentielle de 2016.

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Les démocrates ont longtemps espéré que ces investigations se termineraient par une claire mise en cause du président, notamment sur le soupçon d’obstruction à la justice. Dans ce qu’il a présenté comme sa dernière intervention publique, sa mission étant parvenue à sa fin, Robert Mueller les a au contraire placés devant leurs responsabilités.

Une phrase a retenu particulièrement l’attention.

« Si nous avions eu la conviction que le président n’avait clairement pas commis un délit, nous l’aurions dit », a indiqué le procureur spécial.

Son supérieur hiérarchique, l’attorney général (ministre de la justice), avait au contraire conclu à l’absence d’obstruction, ce qui avait permis à Donald Trump d’affirmer initialement, sans craindre d’être contredit, qu’il avait été « complètement exonéré » de la moindre charge. La publication du rapport a montré que les conclusions étaient nettement plus nuancées. Robert Mueller a cependant confirmé, mercredi, que la qualification d’obstruction ne relevait pas de ses compétences.

Risque de victimisation de Donald Trump

« Un président ne peut être poursuivi pour une infraction fédérale tant qu’il est en fonction, c’est anticonstitutionnel », a estimé le procureur spécial en se retranchant derrière des directives du ministère de la justice dont la lecture n’a cependant jamais été soumise à l’épreuve d’un tribunal. Robert Mueller a ajouté que cette contrainte implique de s’en remettre à « un processus autre que le système de justice pénale pour accuser officiellement le président d’actes répréhensibles ». Une allusion transparente aux possibilités de contrôle du pouvoir législatif sur le pouvoir exécutif et, en l’occurrence, à la procédure qui permet ou non de conclure à la légitimité d’une destitution.

En assurant s’en tenir une fois pour toutes à son rapport, présenté comme son « témoignage », et en souhaitant ouvertement ne pas avoir à être entendu par une commission du Congrès, Robert Mueller a donc abandonné les démocrates à leurs états d’âme. En l’absence d’éléments nouveaux, Nancy Pelosi, la plus influente d’entre eux au Congrès, est restée convaincue que le déclenchement d’une telle procédure présente plus de risques politiques que de gains potentiels.

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