les défis du prochain directeur de la FAO

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Le vice-ministre de l’agriculture chinois, Qu Dongyu, a été largement élu à la tête de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation, dimanche.

Par , et Publié aujourd’hui à 06h47, mis à jour à 06h56

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Le nouveau directeur général de la FAO, Qu Dongyu, au siège de l’organisation, à Rome, le 23 juin.
Le nouveau directeur général de la FAO, Qu Dongyu, au siège de l’organisation, à Rome, le 23 juin. VINCENZO PINTO / AFP

Ce qui s’annonçait comme une course serrée s’est finalement conclu par une large victoire. Avec 108 voix sur 194, le Chinois Qu Dongyu, a été élu, dimanche 23 juin, directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). M. Dongyu succédera en août au Brésilien José Graziano da Silva à la tête de cette agence, qu’il a promis de « réformer » et « transformer » pour en « faire une FAO plus jeune » et être « dans le concret » pour lutter contre la faim dans le monde.

Ses deux concurrents, la Française Catherine Geslain-Lanéelle, première femme à briguer ce poste, soutenue par l’Union européenne, et l’ancien ministre de l’agriculture géorgien Davit Kirgalidze, ont respectivement obtenu 71 et 12 voix. Pour le nouveau directeur de cette institution, qui siège à Rome et compte plus de 1 000 agents, les défis sont nombreux, avec une personne sur neuf malnutrie dans le monde (821 millions) et bientôt près de 10 milliards d’habitants sur Terre en 2050.

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L’élection de Qu Dongyu, vice-ministre de l’agriculture, âgé de 55 ans, peu connu à l’extérieur de la Chine, signale l’importance pour Pékin de l’enjeu alimentaire, alors que le pays importe de plus en plus de denrées agricoles. « Les questions d’alimentation sont une des priorités de la Chine à l’ONU, souligne Manuel Lafont Rapnouil, analyste au Conseil européen des relations internationales (ECFR). Pékin a augmenté ses contributions volontaires sur la période récente, et est traditionnellement investie dans la coopération Sud-Sud. »

La campagne pour la direction de la FAO a parfois pris des accents de tragédie grecque. Sur les cinq candidats à l’origine, deux (un Camerounais et un Indien) se sont retirés de la course respectivement en mars et en juin. Pression diplomatique intense, achats de voix, trahisons, fuite de documents et jeux de poker menteur entre les capitales ont émaillé les efforts de lobbying intense des trois candidats restants. « Ces élections sont de plus en plus compétitives. (…) Les tractations pour sécuriser les voix des Etats membres sont d’autant plus dures que le vote est secret », analyse M. Lafont Rapnouil.

Effacement de dette

La Chine est ainsi accusée d’avoir fait pression sur les Etats africains et les pays d’Amérique du Sud pour obtenir plus de votes pour M. Dongyu. Pékin aurait ainsi, selon des diplomates, effacé une dette de 78 millions de dollars du Cameroun en échange du retrait de son candidat. Les Chinois ont aussi menacé de bloquer les exportations de produits agricoles de pays d’Amérique Latine.

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