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Alors que les transactions monétaires via la téléphonie mobile poursuivent leur expansion en Côte d’Ivoire, où elles ont atteint près de 10 milliards d’euros en 2018, la Confédération des consommateurs demandent la baisse des frais de transactions monétaires, qui ont augmenté de 7,2% en un an.
C’est une augmentation qui ne passe pas. « Les frais des transactions monétaires via la téléphonie mobile (paiements ou transferts d’argent) ont augmenté de 7,2% en 2019″, a dénoncé mardi 12 février Jean-Baptiste Koffi, président de la Confédération des consommateurs de Côte d’Ivoire (COC-CI) qui regroupe 10 associations et fédérations. « Cela revient beaucoup plus cher aux consommateurs d’utiliser un service accessible qui a commencé à entrer dans nos habitudes », a-t-il poursuivi.
« C’est un mauvais signal pour le coût de la vie en général et surtout un facteur limitant pour l’inclusion financière tant souhaitée par l’État lui-même », a-t-il souligné, pointant la faiblesse du « taux de bancarisation » en Côte d’ivoire, « avec moins de 20 personnes sur 100 titulaires d’un compte bancaire ».
8% du PIB ivoirien
Ce dynamisme du mobile money s’explique en partie par « la faiblesse de coût des transactions », a souligné le président des consommateurs, appelant à la « suppression pure et simple de cette taxe ».
Les transactions financières via le mobile money en Côte d’Ivoire ont atteint 6 300 milliards de francs CFA (9,6 milliards d’euros) en 2018, contre 4 500 milliards en 2016 (6,8 milliards d’euros), soit un volume journalier de près de 23 millions d’euros. La téléphonie mobile représente 8% du PIB ivoirien et le secteur est l’un des plus gros employeurs du pays.
Début 2018, le marché de la téléphonie mobile comptait 32 millions de clients. Le groupe français Orange, le sud-africain MTN et le groupe ivoiro-saoudien Atlantique Télécom sont actuellement les trois opérateurs de téléphonie mobile sur le marché ivoirien.
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