les combats s’intensifient entre Arméniens et Azerbaïdjanais, le bilan officiel dépasse les 240 morts

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Sept jours de combats, et la tension s’accentue au Haut-Karabakh. De violents affrontements continuaient d’opposer Arméniens et Azerbaïdjanais sur la majeure partie du front dans la région, samedi 3 octobre.

L’Arménie a officialisé le décès de 51 soldats supplémentaires de l’armée du Haut-Karabakh, portant le bilan officiel des affrontements à plus de 240 morts. Dans ce conflit où les deux camps assurent s’infliger des pertes très lourdes, chaque fois démenties par l’autre, l’Azerbaïdjan a de son côté assuré avoir « capturé de nouvelles positions » arméniennes.

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L’Arménie fait face « au moment peut-être le plus décisif de son histoire », a déclaré samedi, lors d’une allocution télévisée, son premier ministre Nikol Pachinian, en référence au conflit dans cette région que l’Azerbaïdjan cherche à reconquérir. Le ministère arménien de la défense a assuré que les troupes séparatistes avaient repoussé une attaque massive. Les militaires du Nagorny Karabakh « ont détruit un gros regroupement militaire », a également annoncé une porte-parole militaire, Chouchan Stepanian.

Le Haut-Karabakh, majoritairement peuplé d’Arméniens, a fait sécession de l’Azerbaïdjan à la chute de l’URSS, entraînant une guerre au début des années 1990 qui a fait 30 000 morts. Le front est quasi gelé depuis, malgré des heurts réguliers.

La « dernière bataille »

Pour le président du territoire séparatiste, Arayik Haroutiounian, la « dernière bataille » pour le Nagorny Karabakh a commencé. En uniforme, il a annoncé qu’il rejoignait le front pour se battre avec ses troupes.

Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a, lui, réitéré son appel au retrait des forces arméniennes des « territoires occupés ». « Nous allons reprendre nos territoires, c’est notre droit légitime et notre objectif historique », a-t-il déclaré dans un entretien à la chaîne de télévision Al Jazeera. « Il faut que le conflit du Karabakh soit réglé maintenant », a-t-il insisté.

Depuis le début des hostilités le 27 septembre, des bilans partiels communiqués font état de 242 morts : 209 soldats du Karabakh, 14 civils arméniens, et 19 civils azerbaïdjanais, Bakou ne communiquant pas ses pertes militaires. Mais le bilan pourrait être bien plus lourd, alors qu’Erevan assure que 3 000 soldats azerbaïdjanais sont morts, et que Bakou dit avoir tué 2 300 militaires arméniens.

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A Stepanakert, la capitale séparatiste survolée régulièrement par les drones azerbaïdjanais et visée vendredi par des tirs d’artillerie lourde – une première –, de nouvelles explosions ont été entendues samedi. En Arménie, sur la route menant d’Erevan à Goris, localité limitrophe du Nagorny Karabakh, des autobus de transport public convoyaient des familles de déplacés vers la capitale arménienne où est organisé leur accueil, dans des hôtels ou en famille. Dans le sens inverse, des volontaires, simples citoyens au volant de leur véhicule, allaient vers la zone des combats pour évacuer ces familles chassées par les bombardements.

Des habitants d’une zone résidentielle de Stepanakert, la capitale séparatiste, touchée par des tirs d’artillerie lourde, samedi  3 octobre 2020.

Mise en garde de l’Iran

Les deux camps ont largement ignoré les appels de la communauté internationale à faire taire les armes. Moscou, Washington et Paris, capitales des trois pays impliqués dans la médiation sur ce conflit sous l’égide de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), ont aussi réclamé un cessez-le-feu, sans succès.

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La Géorgie, autre pays du Caucase, a provisoirement suspendu le survol de son territoire pour les avions cargo militaires de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan. Pays voisin des deux nations, l’Iran a par ailleurs mis en garde samedi contre toute « intrusion » sur son territoire, après que des mortiers ont frappé des villages iraniens le long de la frontière.

Un autre sujet d’inquiétude est le déploiement de combattants pro-turcs venus de Syrie en soutien des troupes azerbaïdjanaises. La Turquie est un allié indéfectible de l’Azerbaïdjan et le président turc, Recep Tayyip Erdogan, n’a de cesse de rappeler que seul un départ des troupes arméniennes du Haut-Karabakh peut ramener la paix.

Bakou nie que des combattants venus de Syrie ont été déployés mais le sujet a été évoqué vendredi par Vladimir Poutine, qui a exprimé sa « profonde préoccupation », sans citer nommément la Turquie. Le président français Emmanuel Macron a également affirmé précédemment que 300 combattants « djihadistes » avaient quitté la Syrie pour rejoindre l’Azerbaïdjan.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), 1 200 Syriens qui avaient combattu contre le régime de Bachar al-Assad ont été envoyés par la Turquie se battre aux côtés des forces azerbaïdjanaises contre les séparatistes soutenus par Erevan. Au moins 64 d’entre eux aurait été tués.

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Le Monde avec AFP

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