Les cimetières naturels en pleine expansion en Allemagne

0
147

[ad_1]

La différence de prix considérable entre une inhumation en forêt et un enterrement classique explique en partie le succès de cette pratique.

Par Publié aujourd’hui à 14h22, mis à jour à 14h24

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

A première vue, le bois de Nuthetal-Parforceheide, au sud de Berlin, est une forêt comme il y en a tant d’autres dans le Brandebourg, la région rurale qui enserre la capitale allemande. Mais les rubans bleus ou jaunes qui ornent de nombreux troncs de hêtres, de chênes ou de pins finissent par attirer l’attention.

« Ce sont les arbres au pied desquels des emplacements sont à vendre », explique Johanna Krause, la forestière qui, avec son mari, gère cet espace funéraire d’un nouveau type. « Les jaunes indiquent les arbres communautaires, où l’on peut inhumer jusqu’à quinze urnes. Les bleus sont destinés à des acheteurs individuels ou à des familles. Ils sont prévus pour deux urnes ou plus selon les souhaits du client. »

Article réservé à nos abonnés Lire aussi En Haute-Garonne, une forêt funéraire écologique

Les clients ont aussi la possibilité de planter eux-mêmes l’arbre de leur choix, commandé en pépinière, en prévision de leur décès qui, dans le meilleur des cas, surviendra dans plusieurs décennies. « Ce jeune chêne n’a pas survécu, constate Mme Krause devant un arbuste rabougri et desséché. On le remplacera gratuitement, bien entendu. »

Ni stèle ni tombeau

Il n’y a ni stèle ni tombeau, et pas une seule épitaphe en marbre à la ronde, pourtant la parcelle de 23 hectares est bien un cimetière. Depuis son ouverture en 2012, un millier d’urnes funéraires, le plus souvent en matériau biodégradable, y ont été inhumées, et quelque 1 800 clients y ont déjà réservé leur emplacement, indique une porte-parole de la société Friedwald GmbH, qui exploite le cimetière forestier de Nuthetal-Parforceheide pour une durée de 99 ans. Une dizaine d’inhumations y ont lieu chaque semaine. Sur le tronc des arbres choisis, une discrète plaque en aluminium porte le nom des défunts. Tout autre ornement funéraire est proscrit.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Cimetières écolos, enterrement le dimanche : Paris lance son big bang funéraire

Le lieu est loin d’être unique en son genre outre-Rhin. Depuis que Friedwald a ouvert, en 2001, le premier cimetière dit « naturel » d’Allemagne, dans la forêt de Reinhard, aux abords de Cassel, le concept a rapidement fait des émules à travers le pays. Près de deux cents parcs et forêts funéraires proposent désormais cette alternative, présentée comme plus naturelle et écologique que les funérailles classiques.

Ces cimetières forestiers ne peuvent accueillir que des urnes : la législation interdit d’y enterrer des cercueils. Et les forêts doivent conserver un caractère naturel. « La construction de toilettes ou d’enclos n’est pas autorisée », indique Fabian Blöchl, un porte-parole du gouvernement régional du Brandebourg.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: