les Britanniques pourraient changer la donne à Strasbourg

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Les sondages récents prédisent un recul des deux grandes familles du Parlement et une percée des europhobes.

Par Cécile Ducourtieux Publié aujourd’hui à 16h40

Temps de Lecture 3 min.

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Lors du lancement de la campagne du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP) pour les européennes, le 18 avril à Londres.
Lors du lancement de la campagne du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP) pour les européennes, le 18 avril à Londres. ISABEL INFANTES / AFP

La participation désormais probable des Britanniques aux élections européennes, du 23 au 26 mai, risque de sérieusement perturber les équilibres politiques attendus dans le prochain hémicycle strasbourgeois. C’est ce qui ressort des dernières projections publiées jeudi 18 avril par le Parlement européen.

Abandonnant son hypothèse de travail – un Brexit effectif à la date des élections –, l’institution a pris en compte le vote britannique, et le fait que l’hémicycle renouvelé restera à 751 élus, et non à 705, comme cela était prévu si le divorce entre le Royaume-Uni et le reste de l’Union européenne (UE) avait eu lieu. Dans cette configuration, et à en croire la compilation des sondages européens les plus récents, cest le groupe social-démocrate qui profitera le plus de la participation des Britanniques.

La deuxième formation du Parlement, actuellement toujours forte de 186 sièges, limiterait substantiellement sa décrue, avec encore 149 élus après les élections grâce à l’arrivée (ou la reconduction) de 19 eurodéputés issus du Labour. En revanche, le Parti populaire européen (PPE), toujours première formation du Parlement, ne tirerait aucun bénéfice de la nouvelle donne, avec 180 sièges prévus (contre 217 actuellement).

Les Britanniques limiteraient le morcellement de l’hémicycle

En effet, les 12 conservateurs britanniques qui pourraient à nouveau être envoyés à Strasbourg, iront siéger parmi les Conservateurs et réformistes européens (ECR), la formation conservatrice eurosceptique fondée en 2009 à l’initiative de l’ex-premier ministre David Cameron. Le Bavarois Manfred Weber, candidat du PPE pour prendre la succession de M. Juncker à la présidence de la Commission européenne, a-t-il des raisons de s’inquiéter ?

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Pas forcément, assure t-on dans son entourage. Car grâce aux élus britanniques, les deux principaux partis du Parlement maintiendraient leur avance par rapport aux autres formations pan européennes, et limiteraient le morcellement de l’hémicycle. A eux deux, le PPE et l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D) resteraient certes en deçà de la majorité absolue (376 sièges), mais domineraient aisément le reste des forces politiques, s’ils parvenaient à agréger le soutien d’un troisième mouvement (l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe, ou ALDE, par exemple, crédités de 76 sièges).

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Cette nouvelle donne britannique redonne toutes ses chances à la tête de file des socialistes – le Néerlandais Frans Timmermans – pour briguer un haut poste dans la machine européenne, comme la présidence du Parlement ou la tête de la diplomatie. En revanche, elle pourrait ne pas faire les affaires d’Emmanuel Macron, dont le parti, LREM, ne s’est toujours pas affilié à ALDE.

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