Les « brigades » anti-coronavirus de l’Autriche se veulent un exemple pour l’Europe

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Une équipe de la Croix-Rouge autrichienne quitte une maison de retraite après avoir effectué des tests, à Vienne, le 8 mai.
Une équipe de la Croix-Rouge autrichienne quitte une maison de retraite après avoir effectué des tests, à Vienne, le 8 mai. FLORIAN RAINER POUR LE MONDE

Sur l’écran de son ordinateur, Bojan Dinkic affiche des graphiques en nébuleuse avec des couleurs différentes. Autour de chaque « patient zéro » atteint du Covid-19, les cas que ce dernier a contaminés : en vert les guéris, en rouge les malades, en orange les cas suspects, et en noir les décès.

Il suffit de cliquer sur chaque cas pour que les données personnelles s’affichent, puis les personnes que ces cas secondaires ont potentiellement eux-mêmes contaminées. « Nous avons retracé ainsi la plupart des chaînes de contaminations de Covid-19 à Vienne, assure son supérieur, le docteur John-Hendrik Jordan, chef des services sanitaires de plusieurs arrondissements de l’est de la capitale autrichienne. La situation est sous contrôle. »

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Le calme règne d’ailleurs dans ces bureaux anonymes d’une tour moderne. Mis à part le logo de la mairie de Vienne, rien n’indique que travaille ici un des maillons essentiels qui ont permis à la république d’Europe centrale d’afficher de si bons résultats dans la lutte contre le coronavirus. M. Dinkic, réviseur, et ses collègues médecins sont ici pour faire du contact tracing, c’est-à-dire partir à la recherche de toutes les personnes qui ont été en contact avec des cas avérés de coronavirus. Dès qu’une personne est testée positive, ils l’appellent pour retracer toutes ses activités jusqu’à quarante-huit heures avant l’apparition des premiers symptômes, seuil à partir duquel les malades sont contagieux.

Deux niveaux de classification des personnes

« Nous classons toutes les personnes rencontrées en deux niveaux : en 1, ceux qui ont été en contact renforcé, c’est-à-dire à moins de deux mètres pendant plus de quinze minutes », raconte M. Dinkic. Eux seront appelés à leur tour et recevront un ordre administratif de quarantaine à domicile pour une durée de quatorze jours. Cette interdiction est contraignante et peut faire l’objet de sanction en cas de non-respect. Pas de contrôle, mais les services sanitaires de la ville de Vienne assurent que des voisins ne se privent pas de dénoncer… Si un « contact » est injoignable ou que ses coordonnées sont introuvables, M. Dinkic peut faire appel à la police pour délivrer l’ordre de quarantaine au domicile.

Bojan Dinkic, réviseur travaillant au « contact tracing » des personnes positives au Covid-19, à Vienne, le 7 mai.
Bojan Dinkic, réviseur travaillant au « contact tracing » des personnes positives au Covid-19, à Vienne, le 7 mai. FLORIAN RAINER POUR LE MONDE

« En niveau 2, les contacts allégés », poursuit le réviseur. Eux seront seulement invités à surveiller leur état de santé et appeler en cas d’apparition du moindre symptôme. Pour ce faire, l’Autriche a mis en place un numéro de téléphone qui est l’autre maillon essentiel du système. Différent du numéro d’appel d’urgence, le 14 50 permet à tout le monde de s’informer sur le coronavirus et de se signaler en cas de doutes sur sa santé. Les Autrichiens sont fortement invités à privilégier ce numéro et à ne surtout pas se rendre chez le médecin ou dans les hôpitaux.

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