Les bases militaires ultramarines françaises apparaissent vulnérables

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Le premier ministre français, Edouard Philippe, lors d’un discours devant les soldats français stationnés à la base d’Abou Dhabi, le 10 février 2018.
Le premier ministre français, Edouard Philippe, lors d’un discours devant les soldats français stationnés à la base d’Abou Dhabi, le 10 février 2018. KARIM SAHIB / AFP

Des forces françaises sont déployées tout autour du globe, de la Guyane au canal du Mozambique, des Emirats arabes unis (EAU) à la Polynésie, et ces 10 000 militaires sont présentés comme les sentinelles des intérêts nationaux. Mais ces vigies sont fragiles, alerte une copieuse étude réalisée pour le compte de l’état-major des armées par l’Institut français des relations internationales (IFRI), publiée dans une version contrôlée, jeudi 27 février. Sans des réorganisations et des moyens, ces avant-postes sont menacés à l’horizon 2035, préviennent en substance ses auteurs, Elie Tenenbaum, Morgan Paglia et Nathalie Ruffié.

Fruits de la colonisation et de la géopolitique récente – telle la base d’Abu Dhabi ouverte en 2011, 700 soldats – les dix « points d’appui » existants offrent à Paris un avantage stratégique considérable : renseignement, accès à une immense zone économique exclusive (ZEE), observation (devenue cruciale) de l’espace depuis la Terre, réserve de forces pour les opérations militaires d’Afrique ou du Moyen-Orient. La France dispose dans son outre-mer et à l’étranger du deuxième réseau mondial de bases, derrière les Etats-Unis (600 sites et 195 000 soldats) et devant le Royaume-Uni (6 sites et 6 500 personnes).

Prédation des ressources

La première menace vient des nouveaux venus sur la scène globale, qui se déploient avec la volonté de sanctuariser leurs intérêts. L’étude s’inquiète clairement de la Chine. « La stratégie militaire militaire publiée par Pékin en 2015 a fait tomber le masque, avec l’adoption ouvertement assumée d’une bascule d’effort d’une logique de défense au large des côtes vers une stratégie de “protection de haute mer” », rappelle le document. Pékin a implanté des infrastructures portuaires à Djibouti, Mergui (Birmanie), Chittagong (Bangladesh), Hambantota (Sri Lanka), Gwadar (Pakistan). Elle « a considérablement accru son influence aux Maldives ».

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La prédation des ressources, réelles ou potentielles, accroît cette pression : pêche (partout), métaux rares en Polynésie, nodules dans l’océan indien, demain pétrole et gaz dans les 650 000 km² de ZEE française ceignant les îles Eparses où la souveraineté française est contestée principalement par Madagascar. L’étude souligne que « cette surface considérable couvre les deux tiers du canal du Mozambique, faisant de ce dernier quasiment une possession de la France » autour de Madagascar. La mission de surveillance des pêches y représente le coeur des opérations des frégates Nivôse et Floréal. Les îlots font l’objet de rotations de quarante à soixante jours pour assurer une présence française permanente, sous la forme d’un détachement de 15 militaires.

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