les banques européennes vont affronter une puissante vague de crédits douteux

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Devant une agence BNP Paribas à Bordeaux, en octobre 2019.

Les chiffres ont de quoi donner le vertige aux autorités chargées de veiller à la stabilité financière, qui, en France, s’inquiétaient déjà depuis plusieurs années d’une trop forte dynamique du crédit. En avril, les prêts accordés aux entreprises ont encore progressé de plus de 9 %, et de près de 17 % pour les seuls crédits de trésorerie. Des chiffres gonflés par les 87 milliards d’euros de prêts garantis par l’Etat (PGE) accordés à quelque 500 000 entreprises mises en difficulté par l’épidémie de Covid-19.

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Selon les derniers chiffres de la Banque de France, le stock des crédits atteint désormais un total de 1 127 milliards d’euros (auquel s’ajoutent près de 700 milliards d’euros de prêts obligataires). Ce mur de dettes peut-il mettre les banques en difficulté ? Au Royaume-Uni, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Andrew Bailey, a été averti que 36 milliards de livres sterling (40,4 milliards d’euros) de « prêts Covid-19 d’urgence » aux petites entreprises risquaient de ne pas être remboursés, a indiqué, le 7 juin, le Sunday Times. Aucune enquête de ce type n’a été publiée en France, mais « le taux de faillite parmi les entreprises qui ont demandé un prêt garanti par l’Etat s’élèvera autour de 10 % à 20 %, c’est mon intuition », avance un dirigeant bancaire.

La flambée du « coût du risque » s’est révélée spectaculaire outre-Atlantique, mais beaucoup plus modeste sur le Vieux Continent

Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, ajoute de son côté que l’« on va se retrouver avec un certain nombre d’entreprises qui sont viables économiquement (…), mais fragilisées financièrement. Il y a des besoins en fonds propres (…) qu’on peut chiffrer à quelques dizaines de milliards d’euros. Je dirais entre 10 et 30 milliards d’euros », a-t-il déclaré, le 9 juin, sur Franceinfo.

Parce que de nombreux prêts ne seront pas remboursés, et viendront grossir les stocks de créances douteuses, les banques ont dû passer dans leurs comptes arrêtés au 31 mars de lourdes provisions, pour faire face à des pertes potentielles de crédits. Cette flambée du « coût du risque » s’est révélée spectaculaire outre-Atlantique, mais beaucoup plus modeste sur le Vieux Continent.

« Un procès d’intention »

Les banques américaines ont constitué plus de 22 milliards de dollars (19,4 milliards d’euros) de provisions au premier trimestre 2020, contre près de 3,5 milliards d’euros pour les quatre principales banques françaises (BNP Paribas, Crédit agricole, BPCE et Société générale). Et seulement 500 millions d’euros pour Deutsche Bank, la première banque allemande, en difficulté depuis des années.

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