Les bacheliers étrangers de moins en moins séduits par des études en France

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Après un cursus dans un établissement français à l’étranger, un nombre croissant de lycéens optent pour des études supérieures dans d’autres pays, jugés plus attractifs.

Par Margherita Nasi Publié aujourd’hui à 06h30

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Anna Wanda Gogusey

C’est un drôle de sabir, pratiqué dans un seul endroit au monde. Au lycée français de Rome, le lycée Chateaubriand, sous les platanes et les pins parasols, on ne prend pas de sandwich à la pause déjeuner, mais un « panin » – francisation du mot italien panino. Lorsque la sonnerie retentit, on ne se rue pas en classe, on se donne une « mosse » – de l’italien darsi una mossa (se bouger). Et à la fin de la journée, c’est sur leur « motorin » – de motorino (scooter) – que les élèves du lycée Chateaubriand rentrent à la maison.

Objet d’une étude universitaire, ce français parsemé d’italianismes et rebaptisé « chateaubrianais » est surtout emblématique du joyeux mélange de langues et de cultures qui font le charme des établissements de l’AEFE, l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger.

Comme chaque année, au mois de novembre, les élèves de première et terminale à Chateaubriand ont été conviés à un forum de l’orientation. Sur l’estrade, une brochette d’anciens au parcours brillant – Sciences Po, écoles d’ingénieurs ou de cinéma… – loue les vertus du système d’études supérieures français. Une main se lève dans la salle : « Pourquoi devrais-je m’infliger des années de souffrance en prépa si je peux me la couler douce à la fac ici ?, apostrophe un élève, sourire narquois et léger accent italien. Rien ne m’empêche par ailleurs d’intégrer une grande école par la suite, en master. »

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Ses camarades s’esclaffent. Sous ses airs badins, le lycéen a mis le doigt sur une question fâcheuse : d’après la dernière enquête Campus France (l’Agence française pour la promotion de l’enseignement supérieur, l’accueil et la mobilité internationale), en juin 2018, la part de bacheliers étrangers du réseau de l’AEFE qui optent pour des études supérieures en France est en baisse de 2 % depuis trois ans, et ce malgré la croissance du réseau. Une première. « Jusqu’en 2015, le taux d’attractivité augmentait régulièrement », précise Véronique Champigny, chef du service orientation et enseignement supérieur de l’AEFE.

Concurrence du système anglo-saxon

Très différente en fonction des zones géographiques, la mobilité des bacheliers étrangers progresse en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, en Amérique du Nord et du Sud, mais régresse sur le continent européen et en Asie-Océanie.

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