Les avocats du barreau d’Alger en grève pour « une justice indépendante »

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Des avocats, masqués en raison de la pandémie de Covid-19, manifestent devant le tribunal d’Alger, dimanche 27 septembre 2020, pour réclamer « l’indépendance du pouvoir judiciaire ».

Plusieurs dizaines d’avocats ont organisé dimanche 27 septembre un sit-in à la Cour d’Alger avant de se mettre en grève pendant une semaine pour réclamer une « justice indépendante » et « le respect des droits de la défense », selon des journalistes de l’AFP. Vêtus de leurs robes noires et portant des masques sanitaires, les manifestants ont entonné l’hymne national et brandi le drapeau algérien en reprenant certains slogans du « Hirak », le mouvement de protestation antirégime, comme « Etat civil et non militaire » ou encore « le peuple veut une justice indépendante ».

Parallèlement, les avocats ont également décidé d’observer une grève d’une semaine de leurs activités, à compter de dimanche, dans tous les tribunaux dépendants de la Cour d’Alger. Ce mouvement a été provoqué par un récent incident au cours duquel le bâtonnier de l’ordre des avocats d’Alger a été, selon des protestataires, « humilié » par un juge de la Cour d’Alger.

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Le bâtonnier Abdelmadjid Sellini a fait un malaise jeudi soir à la suite d’une altercation en plein tribunal après que le juge eut refusé de reporter des plaidoiries et de lever la séance comme le réclamait la défense, selon des avocats et le syndicat de la magistrature. Les plaidoiries ont finalement été repoussées à samedi. Les faits se sont déroulés lors du procès en appel de l’homme d’affaires Mourad Oulmi, accusé de blanchiment d’argent dans un scandale de montage automobile, affaire dans laquelle est notamment poursuivi l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia.

Pour le président du syndicat de la magistrature, Yessad Mabrouk, « l’indépendance de la justice est la bataille de toute la société algérienne, loin de tout corporatisme ». Entre les innombrables procès des militants du Hirak et des anciens oligarques corrompus proches de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, les avocats algériens surmenés sont soumis à un rythme de travail incessant et des pressions politiques.

Le Monde avec AFP

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