Les autorités mexicaines publient la vidéo de la brève arrestation du fils d’El Chapo

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L’interpellation d’Ovidio Guzman Lopez a déclenché des scènes de guérillas urbaines d’une violence inouïe dans les rues de Culiacan, provoquant la mort de huit personnes.

Publié aujourd’hui à 11h52

Temps de Lecture 2 min.

Véhicule en feu à Culiacan, le 17 octobre.
Véhicule en feu à Culiacan, le 17 octobre. JESUS BUSTAMANTE / REUTERS

A Culiacan, des policiers se pressent autour d’une porte d’entrée, armes à la main, et somment un jeune homme, qui porte une chemise blanche et une casquette noire, de sortir les mains en l’air. Cette vidéo, diffusée mercredi 30 octobre, montre l’arrestation du fils d’El Chapo, Ovidio Guzman Lopez, conduite deux semaines plus tôt. Le 17 octobre, les forces de l’ordre mexicaines se rendent au domicile de M. Guzman Lopez, inculpé aux Etats-Unis pour trafic de drogue depuis des mois, afin de l’interpeller, mais cette opération provoque des scènes de guerre dans les rues de la ville.

Tirs fournis de mitrailleuses, barrages de véhicules en flammes, cadavres sur le bitume… Pendant des heures, le chaos envahit les rues de cette ville de 700 000 habitants. Huit soldats ont été détenus par le cartel, et autant de personnes sont mortes au cours de ces affrontements sanglants. Le gouvernement finit par renoncer et relâche celui qu’on surnomme « El Raton » (la souris), le jour même de son arrestation.

Embourbé dans ce scandale, qui montre son impuissance face au pouvoir des cartels de drogue, le gouvernement mexicain a décidé de diffuser la vidéo de l’opération. Dans celle-ci se déroule une arrestation qui semble, au premier abord, classique. « El Raton » se trouve en compagnie d’un homme et d’une femme. Il se rend rapidement, pose ses mains sur le mur, puis les choses prennent un tour étrange. Les policiers lui demandent de passer un appel.

L’affrontement entre le cartel et les policiers a fait huit morts.
L’affrontement entre le cartel et les policiers a fait huit morts. Augusto Zurita / AP
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« Dis-leur d’arrêter tout »

« Dis-leur d’arrêter tout », lui demande un officier. Dans la ville, les membres du cartel de Sinaloa, créé par El Chapo et repris par certains de ses fils, tirent sur les forces de l’ordre, bloquent les routes en mettant le feu à des véhicules et attaquent des institutions – 49 détenus de la prison de Culiacan sont d’ailleurs parvenus à s’enfuir, profitant de la confusion. Guzman fait une vidéo à l’intention de ses hommes dans laquelle il déclare : « Arrêtez tout, arrêtez tout. Je me suis rendu. » On peut voir le canon des armes des officiers braqués sur lui. Le cartel continue cependant de mettre la ville à feu et à sang. Les autorités renoncent à l’opération.

Le président mexicain, Andrés Manuel López Obrador, s’était présenté aux élections après avoir promis de s’attaquer aux causes profondes du crime organisé, une stratégie qu’il a appelée « abrazos, no balazos » (des câlins, pas des balles). Mais la violence a grimpé en flèche depuis son arrivée au pouvoir, en décembre. « Ce fiasco révèle la naïveté et l’ambiguïté de sa stratégie sécuritaire, qui mise sur la non-violence et la prévention au détriment de l’arrestation des barons de la drogue », tance l’analyste politique Virgilio Bravo.

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