Les autorités de Hongkong célèbrent la reprise en main par Pékin

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La chef de l’éxecutif hongkongais Carrie Lam (quatrième au premier rang, en partant de la gauche), lors de la cérémonie officielle marquant le 71e anniversaire de la République démocratique de Chine, à Hongkong, le 1er octobre.

Selon une scénographie qui semble épouser, un peu plus chaque année, le style et la pompe de ce qui se fait à Pékin, le gouvernement et une partie des personnalités influentes de Hongkong ont assisté à la cérémonie du lever de drapeau, au petit matin du 1er octobre, pour marquer le 71e anniversaire de la création de la République populaire de Chine, à laquelle l’ancienne colonie britannique est rattachée depuis la rétrocession de 1997.

La chef de l’exécutif en poste depuis 2017, Carrie Lam, et son mari, ont momentanément baissé leur masque pour chanter la Marche des volontaires, l’hymne national chinois, entonné par un duo de chanteurs d’opéra tandis que l’immense drapeau chinois et le petit drapeau hongkongais étaient hissés tout en haut de leur mât, sur le parvis de toutes les cérémonies officielles, situé au bord du port Victoria.

« Jamais été aussi optimiste »

« La Chine est un refuge pour Hongkong quand les temps sont durs et un coup de fouet quand on en a besoin », a ensuite déclaré Carrie Lam dans un bref discours, essentiellement consacré à louer les bienfaits du soutien de Pékin à sa région administrative spéciale. Carrie Lam a également mentionné son intention de répondre aux « aspirations du public pour plus de démocratie et de meilleures conditions de vie », insistant sur le fait que, depuis l’instauration il y a trois mois d’une loi de sécurité nationale, « la stabilité est revenue ».

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« Je n’ai jamais été aussi optimiste. J’ai vu ce film tellement de fois : Tiananmen en 1989, la crise asiatique, le SRAS en 2003… quoi qu’il arrive, Hongkong se redresse », nous affirme le célèbre homme d’affaires Allan Zeman, l’un des rares Occidentaux à avoir obtenu la naturalisation chinoise. « Les gens qui étaient inquiets il y a un an commencent à comprendre que la situation s’arrange », renchérit Edward Yau, le ministre du commerce et du développement économique, parfois mentionné comme potentiel successeur de Carrie Lam.

« Cette année, nous n’avons même pas été invités », indique pour sa part au téléphone Lam Cheuk-ting, député du Parti démocratique poursuivi dans cinq affaires différentes en lien avec les désordres de l’année 2019. « La réalité, c’est que Hongkong reste la seule région de Chine totalement coupée du reste du pays. Pékin l’étrangle pour la punir », commente par ailleurs en catimini un invité qui souhaite rester anonyme.

Mini-manifestation

Une heure avant le lever du drapeau, non loin de là, le député guevariste Leung Kwok-hung, surnommé « Long Hair » (« cheveux longs »), avait mené une rangée de quatre personnes – maximum imposé par les règles de distanciation sociale –, encadrées par des dizaines de policiers, pour une mini-manifestation. Car même si Carrie Lam a estimé que les « citoyens peuvent continuer de profiter de leurs droits et libertés fondamentales », la grande marche prévue ce même jour a été interdite. Elle aurait dû permettre de demander le retour à Hongkong de douze jeunes interceptés par des gardes-côtes chinois le 23 août dans des circonstances encore floues, alors qu’ils tentaient de fuir le territoire.

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La Chine, qui avait déjà reconnu détenir ces douze Hongkongais, a affirmé mercredi 30 octobre les avoir formellement « arrêtés ». Mais les avocats choisis par leurs proches n’ont toujours pas pu les voir. Leurs familles ont protesté mercredi en apportant des mooncakes (gâteaux traditionnels en forme de lune) au bureau de liaison, la plus haute représentation de Pékin à Hongkong. Car par une rare coïncidence, la fête de la mi-automne, l’une des dates les plus importantes du calendrier chinois, tombe également le 1er octobre cette année. Mais du fait du Covid-19, qui en neuf mois a causé la mort de 105 personnes à Hongkong, les plages d’où les habitants ont l’habitude d’envoyer des lanternes en papier vers la pleine lune devaient rester fermées jeudi.

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