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« Atteinte à la sécurité nationale ». C’est le chef d’accusation des autorités biélorusses à l’encontre du conseil de coordination formé par l’opposition, un organe destiné à promouvoir la transition politique après l’élection présidentielle du 9 août et dont la création avait été annoncée par la principale opposante, Svetlana Tsikhanovskaïa.
Constitué dans la continuité du mouvement de protestation historique qui demande le départ du président biélorusse, Alexandre Loukachenko, depuis le scrutin, ce conseil a déjà été dénoncé avec vigueur par le chef de l’Etat qui y voit une tentative de « s’emparer du pouvoir » et a menacé de « refroidir certaines têtes brûlées » en son sein.
« La création et l’activité d’un tel conseil sont destinées à la prise du pouvoir et à porter atteinte à la sécurité nationale de la Biélorussie », a renchéri dans une vidéo diffusée jeudi sur le réseau social Telegram le procureur général, Alexandre Koniouk. Il a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « appel à des actions visant à porter atteinte à la sécurité nationale », passible de peines allant de trois à cinq ans de prison.
Ivan Noskevitch, le directeur du comité d’enquête biélorusse, l’organisme chargé des principales affaires criminelles, a précisé qu’un « groupe d’enquête » avait été créé et qu’il avait « commencé [son] travail ». L’opposition a rejeté ces accusations, dénonçant la « pression et la répression à l’encontre de citoyens pacifiques ».
Appel à l’ouverture de négociations
Lors de sa première réunion, le conseil de coordination a appelé à l’organisation d’une nouvelle élection « en conformité avec les normes internationales » et à l’« ouverture immédiate des négociations » avec les autorités. Il comprend notamment dans son praesidium la lauréate du prix Nobel de littérature Svetlana Alexievitch et Pavel Latouchko, un ancien ministre et ambassadeur et un des plus responsables biélorusses ayant pour l’instant rejoint les protestataires.
M. Loukachenko, qui dirige la Biélorussie depuis vingt-six ans, fait face à des manifestations quotidiennes et à un mouvement de grève déclenché à l’appel de l’opposition. Celle-ci rejette le résultat officiel de l’élection présidentielle du 9 août qui le donne gagnant avec 80 % des voix.
Après l’élection du 9 août, quatre soirées de manifestations avaient été matées par la police, faisant au moins trois morts, des dizaines de blessés et plus de 6 700 personnes arrêtées, dont beaucoup ont rapporté des passages à tabac et des tortures en détention.
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