Les attaques contre les manifestants se multiplient au Liban

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Après des affrontements, à Beyrouth, le 25 novembre 2019.
Après des affrontements, à Beyrouth, le 25 novembre 2019. Hassan Ammar / AP

Dans le centre de Beyrouth, au cœur du mouvement de contestation contre le personnel politique, des protestataires en étaient à réparer leurs tentes, mardi 26 novembre. Dans la nuit de dimanche à lundi, des partisans des formations chiites alliées Amal et Hezbollah ont attaqué des manifestants qui avaient coupé une route centrale de la capitale. Les affrontements ont duré de longues heures, il y a eu de la casse dans les alentours.

Depuis, la foule est plus clairsemée et, en cette fin d’après-midi, de nouvelles tensions sont redoutées. Soldats et policiers sont postés aux abords des places de la révolte. « Sans leur présence, on ne peut pas rester ici. Mais on craint tout le temps que cette protection ne disparaisse… », explique Wael Lazkani, chef cuisinier et manifestant. En quelques jours, l’atmosphère au sein de la mobilisation a basculé. « L’enthousiasme est toujours là, mais la peur s’est infiltrée », poursuit celui qui prépare chaque jour des repas pour les protestataires et les pauvres.

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Lundi soir, des partisans du Hezbollah et d’Amal étaient déjà descendus en convoi, dans le centre de Beyrouth. « Ils criaient “chiites, chiites !” Quelques-uns ont lancé des pierres. Des jeunes ont voulu leur répondre, mais on les a retenus. On ne veut pas aller sur le terrain de la violence », dit Chérine El-Zein, une manifestante.

Série de confrontations

Mardi, les tensions se sont étendues dans plusieurs endroits du pays. A Baalbek, dans l’est, ce sont de nouveau des partisans de Amal et du Hezbollah qui ont agressé des protestataires, comme à Tyr (sud), la veille. Au nord de Beyrouth, des échauffourées ont opposé des supporteurs de partis chrétiens adverses. A Tripoli, des manifestants s’en sont pris à des banques et à un bureau de la formation du président, Michel Aoun. Dans la banlieue de Beyrouth, l’armée a imposé un cordon de sécurité entre sympathisants chiites et chrétiens de quartiers rivaux.

Malgré la menace d’un dérapage violent et le spectre des tensions confessionnelles, les observateurs les plus optimistes veulent voir dans cette série de confrontations des incidents orchestrés par les partis dans une logique de démonstration de force politique. Le nouveau gouvernement n’est en effet toujours pas formé. Pour sa part, le Hezbollah nie avoir envoyé ses partisans. Mais sans convaincre : le parti est trop discipliné pour laisser faire des débordements, et ceux-ci se sont répétés depuis dimanche. « Avec Amal, ils sont en train de nous faire comprendre qu’ils nous ont donné quarante jours pour manifester, et que c’est assez », estime Chérine El-Zein, déterminée à rester mobilisée.

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