Les armées soulagées de pouvoir à nouveau recruter à partir du 11 mai

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Ils avaient été fermés à la mi-mars en raison du confinement : les centres d’information et de recrutement des forces armées (Cirfa) rouvrent leurs portes lundi 11 mai. Il était plus que temps : « Chaque mois qui passe sans recrutement, c’est l’équivalent d’un régiment de l’armée de terre qui manque à l’appel », soit de l’ordre de 1 000 soldats de moins qu’attendu pour renouveler les rangs, avait souligné le 5 mai la ministre des armées Florence Parly dans le journal 20 Minutes. Dans cette institution fondée sur la jeunesse, qui embauche et débauche plus de 20 000 personnes par an, tout retard a des conséquences négatives en chaîne.

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Dans l’armée de terre, la plus nombreuse, la réouverture des Cirfa est particulièrement attendue : en 2020, ses régiments doivent trouver 16 000 recrues – pour 26 000 contrats nouveaux au total au ministère, dont 3 500 dans l’armée de l’air et autant dans la marine. Avril et mai resteront dans l’histoire comme des mois sans incorporations. Les prochaines, à partir de juin, devront être gonflées pour rattraper le retard.

« Des mesures vont être prises pour lisser la bosse du Covid », résume le colonel Benoît Brûlon, porte-parole de l’armée de terre. « Nous n’étions pas en retard sur le plan de recrutement », mais c’est « une préoccupation », reconnaît-il. Des liens ont été maintenus par Internet avec les jeunes qui avaient déjà eu un premier contact avec les recruteurs avant le confinement, mais ces contacts ne suffiront pas à les retenir tous.

Sous-officiers démarchés

Des prolongations de contrat vont être proposées aux militaires en poste (qui sont à 70 % en CDD). Des primes seront offertes pour tenter de fidéliser ceux qui auraient eu envie de retourner à la vie civile. Le chef d’état-major, Thierry Burkhard, souhaite même « réengager » des soldats qui ont quitté les rangs depuis moins de deux ans. Seront notamment démarchés des sous-officiers, échelon qui manque cruellement dans les régiments. Mais aussi des spécialistes, sur des métiers fortement déficitaires, comme les mécaniciens pour les hélicoptères. La crise économique qui s’annonce pourrait toutefois avoir un effet positif, en ramenant des jeunes ne trouvant pas de débouchés vers l’institution militaire, estime-t-on au siège parisien des armées de Balard.

L’armée de terre a mis 3 000 militaires au service des missions Covid.

Avec 100 000 soldats et officiers, l’armée de terre ne peut déjà plus fonctionner sans ses 24 000 réservistes. Avant même le lancement de l’opération de soutien à la lutte contre l’épidémie, Résilience, un appel aux forces de réserve avait été lancé « pour se préparer à tenir dans la durée ». Un millier de volontaires ont répondu, et environ 400 ont pu être employés dans des missions logistiques, auprès des hôpitaux ou de la population française (transport de masques, livraison de repas etc.). A titre de comparaison, quelque 200 réservistes viennent en renfort l’été dans l’opération Sentinelle, quand les permissions et les mutations dégarnissent les rangs.

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