Les ambitions de Trump pour l’OTAN au Moyen-Orient laissent l’organisation perplexe

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Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, et le président américain, Donald Trump, le 2 avril 2019 à la Maison Blanche.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, et le président américain, Donald Trump, le 2 avril 2019 à la Maison Blanche. JOSHUA ROBERTS / REUTERS

Donald Trump a évoqué naguère un éventuel retrait de son pays de l’OTAN, mais juge désormais que la mission de l’organisation doit être étendue au Moyen-Orient. Mercredi 8 janvier, lors d’un entretien avec le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, après les frappes iraniennes contre des bases irakiennes de l’US Army, M. Trump a réclamé que celle-ci s’implique « beaucoup plus », afin de contribuer à la stabilité de la région. Il a proposé, dans la foulée, de transformer « NATO »  (l’OTAN en français) en « NATOME » (North Atlantic Treaty Organization Middle East).

M. Stoltenberg a habilement convenu que le sujet serait examiné, avec « différentes options ». En évoquant la possibilité de contribuer davantage à la formation des armées locales, il a ajouté que « la meilleure façon de combattre le terrorisme international n’est pas toujours de déployer des troupes de l’OTAN pour des opérations de combat d’envergure ».

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« C’est exactement ce que nous faisons en Afghanistan, en Irak, et bien sûr nous pouvons examiner si l’on peut en faire davantage », avait expliqué le responsable norvégien. Il avait aussi souligné qu’en tout état de cause une décision quant à l’extension des missions de l’OTAN supposait un accord des pays concernés mais aussi des pays membres de l’Alliance, « qui fonctionne par consensus ».

Dans l’immédiat, c’est plutôt d’une réduction de ses activités dont débat l’organisation, à la suite de la suspension de la mission d’entraînement de l’armée irakienne qu’elle a débutée en octobre 2018. Cette mission compte actuellement 430 membres, qui ne participent pas à des opérations de combat.

« Inconcevable »

Au-delà, le message de M. Trump n’a suscité que quelques commentaires marqués par la plus grande prudence du côté européen. « Nous étudierons notre présence et notre manière d’agir, de manière constructive », déclarait ainsi, samedi 11 janvier, le ministre belge des affaires étrangères et de la défense, Philippe Goffin, interrogé dans l’émission « Internationales » de TV5Monde, en partenariat avec Le Monde.

Un diplomate européen, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, est plus catégorique : « Que signifie le propos de Trump ? Qu’à la faveur du désengagement américain au Moyen-Orient, il compte transférer le fardeau à ses alliés, privés des forces de protection américaines et d’un appui aérien réduit ? C’est inconcevable. » Pour beaucoup, le président américain vise simplement à s’assurer davantage de soutien dans son bras de fer avec l’Iran.

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