L’équation délicate de Macron au Parlement européen

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Le président rêvait d’une recomposition sur la scène européenne, mais des questions se posent sur les alliances que devront nouer les futurs eurodéputés LRM à Strasbourg.

Par Cécile Ducourtieux et Jean-Pierre Stroobants Publié aujourd’hui à 11h26

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L’ambition d’Emmanuel Macron de bouleverser le jeu politique européen a-t-elle fait long feu ? Tout dépendra évidemment du score de La République en marche (LRM) en mai et du nombre d’élus que le parti sera en mesure d’envoyer à Strasbourg. Même avec une cohorte de vingt-cinq eurodéputés (c’est la performance maximale que les projections internes au Parlement attribuent à son parti), le président aura toutefois du mal à bouleverser les équilibres dans l’hémicycle, qui compte plus de 700 élus. D’autant que sa stratégie de « prise de contrôle » semble hésitante.

Depuis mi-2017, les dirigeants de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ALDE) espéraient un ralliement en bonne et due forme de LRM à leur groupe. Mais entre rumeurs de création d’une autre formation et rendez-vous manqués, ils n’ont toujours rien vu venir. Est-ce l’aspect par trop bigarré de cette constellation qui fait peur ? Incarnée par l’ancien premier ministre belge Guy Verhofstadt, un fédéraliste convaincu, elle va, il est vrai, du centre gauche à la droite musclée.

Pour attirer La République en marche – qui était représentée lors d’un congrès, à Madrid, en novembre 2018, par Astrid Panosyan, déléguée à l’action internationale –, le parti semblait prêt à beaucoup de concessions. Dont le renoncement au système des têtes de liste, les « spitzenkandidaten », candidats des partis paneuropéens pour la présidence de la Commission. Le système était condamné par le président français.

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Une direction collégiale

Pour le scrutin de mai, l’ALDE présente donc un groupe de neuf personnalités, dont la commissaire européenne danoise Margrethe Vestager. A la mi-mars, la mise en scène d’un rapprochement avec LRM était prête, mais l’idée fut abandonnée à la suite d’une polémique sur les fonds versés à l’ALDE par le géant de la chimie Bayer-Monsanto.

Aujourd’hui, les dirigeants libéraux espèrent toujours un ralliement en bonne et due forme, mais, au mieux, après les élections européennes. Ils croient qu’une bonne performance des partis qui le composent (dont les Français du MoDem et de l’UDI), combinée à une alliance avec les macronistes, à la stagnation de la droite conservatrice et à l’effritement des sociaux-démocrates, leur permettra de peser davantage.

Les élus de l’ALDE forment actuellement, avec le Parti démocrate européen, un groupe de 69 élus. Ils aimeraient constituer une fraction incontournable, capable de briguer davantage de postes-clés au Parlement, mais aussi à la Commission et au Conseil.

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