L’entrée dans l’espace Schengen, un enjeu majeur pour la Croatie

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Un groupe de migrants égyptiens emprunte un chemin – connu pour contenir encore des mines datant de la guerre en Bosnie – afin de tenter le passage vers la Croatie, près de Bihac (Bosnie), le 15 décembre 2019.
Un groupe de migrants égyptiens emprunte un chemin – connu pour contenir encore des mines datant de la guerre en Bosnie – afin de tenter le passage vers la Croatie, près de Bihac (Bosnie), le 15 décembre 2019. Manu Brabo / AP

C’est la plus longue frontière extérieure terrestre de l’Union européenne (UE). Une ligne de plus de mille kilomètres sépare la Croatie, le 28e Etat membre de l’UE (entré en 2013), de ses voisins de Bosnie-Herzégovine, de Serbie et du Monténégro. Et elle est devenue un enjeu majeur dans le processus d’intégration européenne de l’ex-République yougoslave, candidate à l’entrée dans l’espace de libre circulation Schengen depuis 2015 et qui prend la présidence tournante de l’UE le 1er  janvier.

« Avec la Croatie, on a un sujet contrôle des frontières qui n’est pas réglé », résume prosaïquement une source diplomatique française. Les yeux des Etats membres sont rivés vers la porte d’entrée orientale du continent, redevenue le premier point d’arrivées irrégulières de migrants, devant l’Espagne et l’Italie.

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Si la Grèce est en première ligne, la Croatie n’est pas loin derrière, dans une configuration géographique où les Balkans ne sont qu’une zone de passage pour des migrants majoritairement désireux de se rendre à l’ouest du continent. « Jusqu’à présent, la Croatie était un pays de transit assumé, mais ça, ça ne passe pas dans Schengen », prévient un fonctionnaire européen. Or, la Slovénie a enregistré 14 000 franchissements illégaux de sa frontière depuis la Croatie sur les dix premiers mois de l’année 2019. « Ce chiffre est une catastrophe pour les Croates, ça montre que leur frontière est poreuse », estime un cadre du Quai d’Orsay.

Le directeur de cabinet du premier ministre croate, Zvonimir Frka-Petesic, relativise le phénomène : « Nous avons repoussé 17 000 tentatives de passage depuis la Bosnie-Herzégovine sur les dix premiers mois de 2019. En 2015, ce sont 800 000 migrants qui avaient traversé la Croatie. »

« Les contrôles s’accentuent »

Quelque 6 500 gardes-frontières sont mobilisés, sur un total de 20 000 policiers. « C’est le plus gros effectif de police aux frontières de l’Union européenne », souligne Zvonimir Frka-Petesic. « Les contrôles s’accentuent depuis 2018 », reconnaît le cadre du Quai d’Orsay, convaincu que « les passeurs sont déjà à la recherche d’un itinéraire bis ».

L’UE contribue à cet effort à hauteur de 190 millions d’euros depuis 2013. « Nous utilisons ces fonds pour nous équiper de drones ou de lunettes infrarouges, poursuit M. Frka-Petesic. Nous préférons cette option plutôt que d’élever des barbelés ou des palissades comme c’est le cas côté slovène et hongrois. » Un avion de Frontex est aussi mobilisé en surveillance.

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